Quoi ? : Hôtel Arty - Restaurant et bar
Où ? : 11 Rue Dalpozzo Nice
Quand ? : Bar - Restaurant : Lun > Sam, 19h00-21h30
Combien ? : Moyenne de 92 à 158€ / Jusqu'à 204€ suivant l'orientation, la surface et la saison.
Transport ? : Bus 3-7-9-10-22-27 Arrêt Rivoli /Joffre et 98 depuis l’aéroport Arrêt Congrès/Promenade
Des Questions ? : 04 93 88 59 35
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Dans cet hôtel de charme étonnant, 31 chambres ont été créées par des artistes contemporains. Déjeuner ou drink arty et reposant dans son jardin tropical...

Dans cet hôtel de charme singulier, plus de la moitié des chambres ont déjà été transformées en œuvre d’art par des artistes contemporains de renom comme Ben ou Claude Viallat jusqu’à la volière du jardin tropical où il est merveilleusement reposant de dîner ou de prendre un verre. 

Cet immeuble bourgeois situé rue Dalpozzo à quelques encablures de la Promenade des Anglais et racheté en 1942 par la famille Redolfi qui le détient toujours fût transformé en hôtel agrémenté d’un jardin luxuriant au début du 20 ème siècle pour séduire une clientèle essentiellement britannique en villégiature hivernale sur la Riviera.

Un destin a priori partagé par nombre de résidences hôtelières et palaces sur la côte d’Azur. Mais ce qui le distingue aujourd’hui est avant tout cette collection de chambres d’artistes contemporains, pour certains de renommée internationale, parfaitement inédite dans le monde de l’hôtellerie et constituée depuis 1989 au fil des ans par Bernard puis avec le même enthousiasme par sa nièce Odile Redolfi-Payen à partir de 2004.

L’image mythique d’Alphaville, c’est celle de Lemmy Caution alias Eddy Constantine ouvrant et refermant aussitôt des portes alignées dans un couloir sans fin. A rejouer cette scène au Windsor, 31 portes sur 57 dévoileraient des sortes de fictions élaborées par des artistes missionnés pour injecter de l’art dans l’espace privé, non institutionnel de la chambre d’hôtes itinérants. L’art assumé ne reste pas à la porte comme c’est le cas au Drawing Hôtel de Paris qui fait également intervenir des artistes mais libre de s’exprimer dans les limites imposées par l’activité hôtelière souveraine de l’établissement: Les chambres sont donc soumises aux mêmes contraintes que les autres, en termes de confort bien entendu et d’entretien aisé afin de répondre parfaitement aux exigences du label qualité tourisme.

Odile Redolfi très impliquée dans l’idée de continuer à inscrire ce lieu dans le patrimoine local et l’art dans le tissu social participe à de nombreux évènements artistiques et veille à ce que ses clients ne soient ni intimidés ni oppressés par l’originalité de la proposition. Mais d’où provient donc cette idée de laisser l’art contemporain investir les chambres d’un hôtel ? En 1977, Bernard Redolfi, amateur mais peu connaisseur a dans un premier temps confié à Antoine Baudoin les fresques murales qui ornent dans un esprit décoratif l’ensemble des chambres.

La découverte par ce dernier de l’exposition-manifeste « Chambres d’amis » organisée en 1986 par le flamboyant curateur flamand Jan Hoet dans 58 maisons et appartements d’habitants de Gand fût déterminante.

L’artiste Laurence Weiner est le dénominateur commun aux deux projets, 30 autres noms l’escortent dans la création exclusive des chambres d’artistes du Windsor: Pour exemples, la N° 59 est zébrée d’un rayon de sommeil par François Morellet, le silence est d’or dans la chambre métallique créée par Claudio Parmiggiani, Aïcha Hamu a libéré un griffon qui a lacéré les murs immaculés dans la sienne, Felice Varini se joue de la réalité avec ses illusions anamorphiques et Ben vous promet que dans sa chambre vos rêves deviendront réalité…

Mais l’art s’affiche aussi hors des chambres : Ainsi, le hall est chaque année investi par un artiste différent et avec Marcel Bataillard, les aphorismes en braille parcourent le linéaire des couloirs. Quant à l’ascenseur confié à Ultraviolet, ex-égérie de Warhol, il prétend s’occuper aussi de l’élévation de votre âme. Même les oiseaux de la volière du jardin tropical près de la divine piscine se sont vu offrir eux aussi une «Aviara camera » grâce à Cynthia Lemesle et Jean-Philippe Roubaud.

Se restaurer l’été dans le jardin sous la “Luna” de Mauro Benetti est une belle expérience, le chef « maître restaurateur » ne travaillant qu’avec des produits frais et des légumes biologiques pour séduire avec une formule à 39E, servie l’hiver dans un bistrot de style anglais excentrique. En levant la tête et avant même d’avoir bu un cocktail, on voit voler au plafond des éléphants roses accrochés par le facétieux Nicolas Rubinstein. Il ne reste plus qu’à cocooner dans l’espace spa et hammam aménagé au 6ème ciel et remercier le Windsor pour cet Art de vivre majuscule…