Quoi ? : Studio de desin contemporain
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Stéphanie Marin est un oiseau-mouche croisé avec un char d’assaut. Je pose ça là, on en reparle plus tard. Une enfance niçoise, un tropisme pour la création et une inclinaison à l’action pour celle qui se lance dans une première activité à 17 ans.

Après des études de Lettres à Nice, Stéphanie Marin part vivre et travailler à Barcelone et sur les rives de la Mer du Nord, où elle créé et vend des collections issues du recyclage textile industriel.
A 22 ans, retour à Nice. Cette fille du bord de mer ouvre un premier lieu rue de la Préfecture. Accessoirement, et parce qu’elle aime la vie et les choses simples, elle fait 4 enfants en moins de 10 ans…

En 2003, elle sort les Livingstonesces coussins de dimension variables inspiré des galets de la plage de Nice. Succès mondial – il s’en écoule plus de 100.000 en 10 ans – qui lui ouvre les portes du monde du design.
Tout en capitalisant sur cette réussite qui lui permet de structurer une activité – avec un atelier de création et une équipe de production intégrée, rassemblant aujourd’hui 15 personnes, elle développe rapidement de nouveaux projets loin de la zone de confort des premiers succès.

En 2009, elle fait le design intérieur et l’aménagement complet d’un voilier de croisière sportive pour Jean-Pierre Dick, le JP54 : à la clé un Nautical Design Award ! Un autre voilier est à la conception au studio en ce moment même.
En 2012, elle sort le guide Ici Nice, conçu avec une cinquantaine d’artistes vivant et travaillant à Nice. City Guide et carnet de voyages, il propose une version alternative de « cette cité des anges ».

Cette année 2017, elle est invitée par l’artiste vidéaste Narimane Mari – dans le cadre de la 14e manifestation documenta à Kassel – à concevoir la salle de projection de ses films.
Cette « installation vidéo » sert de cadre au Fort des fous, un long métrage de fiction sur l’histoire de la colonisation où Stéphanie dresse ses propres Barricades, faites de sacs/coussins qu’il faut atteindre en rampant, les enjambant, pour y faire son trou au milieu des autres corps. L’empilement comme une topographie, une épaisseur historique et physique, l’interstice comme une position intervalle.

Cette semaine, le Sifflu – bâton à souffler de Stéphanie sera disponible à la boutique du Centre Pompidou. Stéphanie trouve que nous respirons mal : elle a inventé un calumet de la paix intérieure, à gagner par des exercices de souffle quotidien. Dernier avatar du génie protéiforme de Stéphanie qui nous revêt, nous assoit ou nous vautre – c’est selon, nous suspend ou nous ventile.

Aujourd’hui, notre fille du bord de mer doit pleurer son Cap Taillat, ravagé cet été par les flammes. En même temps, elle voudrait courir les sous-bois pour aller aux champignons, mais personne ne l’y a emmenée jusqu’à ce jour.
L’appel de la forêt est lancé.

EG

Ps : Love Spots ne garantit pas sa présence, mais on veut bien des cèpes ou des chanterelles pour partager une Pasta avec vous…

Un peu de bondage, les liens du Lover :