Jamais saoulé de soul avec les sélections pointues et les trésors exhumés par les DJ's de l’Ooh Poo Pah Dooh qui font vibrer l'underground niçois comme les caves du St Germain les zazous.
L’Ooh Poo Pah Dooh a la dégaine d’une base underground mais le succès d’un bar à la mode. Les clefs de sa réussite sont multiples : des cocktails maison et des boissons abordables, une ouverture tardive, un état d’esprit convivial et des soirées spéciales. Du coup toutes les générations et tous les genres s’y rencontrent et y trouvent leur compte de l’étudiant(e) et le/la bobo en goguette à l’habitué(e) sexy et au pilier de bar.
Sur la gauche en entrant, Blaise et Isabelle plus du renfort sympathique certains soirs accueillent relax derrière le bar avec dès l’entrée le cocktail du jour, le punch ou la sangria présentés dans un énorme bocal à 5 euros le verre. La main est leste pour servir, pour les habitués par la peine de parler le demi quotidien est déjà sur le comptoir, pour les nouveaux la soirée commence cool mais comme le son il faut s’attendre à une énergie crescendo.
De part et d’autre des murs noirs agrémentées d’affiches colorées des groupes blacks américains sixties. Du mat et du skaï, les couleurs de la nuit prometteuses pour ceux qui aiment siroter avec des potes et qui sont prêts à faire des rencontres incongrues. Tout est possible ici car la puissance et le beat des tubes sixties entraînent les esprits on ne sait où et conduisent les corps chaloupés dans la cave où se trouve la piste.
Tous les vendredis, des soirées aux tonalites pop, groove, rock Electro sont animées et endiablées par un ou plusieurs DJs vinyles connus tels que Baldu, Soil Vibrates, la Galette, Cassiopée, Soul Invictus etc… Un bon défoulement et une bonne dose de fun nécessaires aux fins de semaine sont assurés loin des David Guetta amateurs et du pop à la cloclo, plus près de mixages ultra pointus et « good vibes ». Ca marche : tout le monde danse !
Blaise, le patron, a vraiment su créer son ambiance en écoutant sa passion : le Rhythm and blues des années 40 aux sixties. De plus, il sait faire appel aux bons musiciens magiciens des platines pour ses évènements.
Il a nommé son bar du titre du plus grand succès R&B composé et chanté par le musicien américain Jessie Hill en 1960 et repris par la non moins célèbre Tina Turner en 69. Quel flair ou plutôt quelle oreille puisque depuis presque 5 ans, l’Ooh Poo Pah Dooh ne désemplit pas voire déborde sur l’extérieur au cœur du Vieux-Nice rivalisant avec les pubs de la rue de la préfecture et redynamisant la clientèle des clubs de la rue Bunico. Le weekend il est conseillé d’arriver tôt car le bar est bondé et malheureusement pas assez grand… mais l’ambiance est originale et authentique.
Le petit moins : Les claustros s’abstenir c’est le seul hic ici, on danse en bas, on boit en haut, le fumoir est au fond et c’est assez étroit !
ML