Perché sur les collines de Nice ouest, Figue et Olive a plus qu’une vue à offrir. C’est un moment de convivialité partagé autour de l’assiette dans un décor bucolique que l’on vient y chercher.
Le chemin grimpe en serpentant entre les cannes au-dessus du stade Allianz Riviera ou bien qui dévale la pente depuis la Corniche Fleurie, selon que vous veniez de l’est ou de l’ouest de Nice. Le trajet fait déjà partie du travail de déconnexion. Sur le parking qui vous évite le tracas du stationnement se détache dans le bleu du ciel un pavillon recouvert de bardage blanc avec sa pergola ombragé de canisses et décorée de quelques suspensions en raphia et de chaises en fer forgées. Des airs de villa créole mais qui porte un nom bien d’ici : « Figue et Olive ». Un duo clé de la gastronomie sudiste choisi par le couple formé d’Émilie et Fabien et que l’on associe d’entrée au bien manger et au farniente. On retrouve l’enseigne déclinée ici et là sur la céramique au-dessus d’une pile en pierre de Cassis.
Ouvert, il y a un an dans ce décor improbable, l’adresse a déjà séduit de nombreux habitués et visiteurs occasionnels qui viennent y chercher une parenthèse gourmande loin du tumulte du centre-ville ou du m’as-tu vu de la côte. En panorama au loin le baou de Saint-Jeannet dans les Préalpes grassoise. C’est Émilie la locale, fille de producteurs de fleurs et de légumes (que l’on retrouve dans les plats et cocktails bien sûr) qui vous accueille tandis que Fabien s’affaire à cuire ses pizzas à base de farine complète dans un joli four napolitain que l’on aperçoit derrière le comptoir.
Terrasse, véranda, patio ou comptoir, le lieu regorge de coins à investir selon que vous veniez en couple, entre collègues ou en famille. On appréciera dans le dernier cas l’aire de jeux dédiée aux pitchouns. La carte proposée par Stéphane le chef est assez courte (trois entrées, trois plats et quelques dessert) mais fait la part belle aux produits locaux et de saison. Elle change toutes les semaines pour ne pas lasser les habitués. Les plats méditerranéens (linguine aux gambas, daube de veau au thym, agneau à l’orientale, etc.) sont rejoints à l’occasion par des plats plus exotiques comme le jour de notre passage un filet de poisson au curry vert et lait de coco, réminiscence d’une cuisine du monde qu’aimaient les proprios quand ils travaillaient dans les Antilles françaises. Les pizzas sont généreuses et délicieuses. Bien vu les zestes de citron pour donner un pep vitaminé à la champignon-oeuf-ricotta. Pourquoi ne pas l’accompagner d’un bon soda maison (fruits de la passion et Kaffir) ou d’un bon rosé frais de la région ? Une adresse où on aime prendre son temps et qui donne à la pause des airs de vacances.
Le Petit Plus : pour les beaux jours le jeudi soir, soirée tapas et pizza à partager.
Par Eric Foucher
