Dans sa caverne d’Ali-Baba d’un petit passage niçois, Rémy mêle tous les attributs des enfants des eighties et nineties. Entre les enseignes publicitaires lumineuses, mange-disques colorés, bmx et art toys, vous y trouverez une fine sélection de vinyles et de la fripe stylée.
Les « diggers » (les dénicheurs) ne sont-ils pas aussi exigeants quand il s’agit de trouver des raretés vinyles que des pièces textiles vintage ? C’est en tout cas bien l’avis de Rémy, collectionneur de vinyles, qui s’est lancé dans le négoce il y a maintenant quatre ans avec cette petite échoppe cachée derrière la rue de l’hôtel de postes, dans le passage de Nice Europe.
Derrière ses platines, il vous accueille avec le sourire en peaufinant un prochain set. Passionné de rares grooves (on trouve ici une très belle sélection de disques hip-hop afro-breat, musique brésiliennes et angolaises), il est régulièrement invité sur des festivals comme X-Over, la Crème, des associations comme Microsillon et Pop ou bien encore de belles adresses niçoises comme Babel Babel et Perlone afin de faire déguster ses dansantes galettes sur des événements.
Le 103 garé devant, le cycle de course accroché au plafond, le lieu fleure bon l’insouciance des années 80 et 90. Là s’y retrouvent des passionnés cherchant à dénicher dans les nombreux bacs des perles musicales (un album d’Herbie Hankok comme des 45 t de Fairouz, diva libanaise et légende de la chanson arabe) conseillés par le maître des lieux. En mezzanine, c’est un coin chill où sont rassemblées les pièces textiles raccord dans le décor. Prendre le temps d’écouter, de discuter et découvrir ce que l’on n’est pas venu chercher tel reste l’intérêt majeur de ces lieux de convivialité pour les digitales natives biberonnés aux commerce en ligne.
Le Petit Plus : Rémy se déplace sur des événements. N’hésitez pas à lui soumettre votre projet.
Par Eric Foucher