Pita Falafel fait partie de ces rares endroits où l’on a envie de prolonger l’instant. Dans cette échoppe à l'enseigne bleu Méditerranée, on y déguste l’un des plus incroyables sandwichs de la ville : une pita falafel d’exception, qui rend accro dès la première bouchée.
Un partage mutuel. Voici comment Dov, le gérant de Pita Falafel, nous décrit ce qui le rend heureux au quotidien. Et ses clients le lui rendent bien !
Les habitués le savent : il faut se rendre tôt sur place, dès 11h30, pour éviter la queue qui se dresse derrière le comptoir bleu Méditerranée.
Une fois dans la file, on hume les effluves de viande rôtie et d’herbes fraîches, en riant avec notre voisin. L’ambiance est bon enfant, il fait beau et l’énergie contagieuse du gérant, Dov, transforme l’humeur de tous les clients : on est déjà heureux d’être ici, sans savoir vraiment pourquoi.
Malgré l’effervescence évidente en cuisine, Sarah prend d’ailleurs le temps de discuter avec chaque client, tout en distribuant une petite merveille : une citronnade maison extra fraîche, goût gingembre/citron.
Puis, vient notre tour. Kefta poisson, boeuf, falafel, parguit (cuisse de poulet désossée/marinée), shawarma… Après avoir lu en détail le menu, on jette notre dévolu sur la pita Kefta boeuf (que l’on agrémente, à volonté, de légumes fondants, crudités, ail, oignons frits au curcuma, gingembre, épices, menthe…), sur une barquette de falafels aux herbes fraîches (spécialité typique d’Israël) et sur des frites bien dorées, assaisonnées de tahini / graines de sésame / purée de piment frais.
Première claque : dès la première bouchée, une explosion de saveurs se répand dans la bouche. Difficile de ne pas succomber à ce concentré de parfums méditerranéens. Cette néo-pita – quasi gastronomique – se révèle bien meilleure que ses consoeurs israéliennes, composées de 4 à 6 ingrédients en moyenne – tandis que la nôtre en recense une quinzaine.
Nulle surprise donc lorsque l’on demande à Dov quel est son secret pour réaliser une pita aussi complexe :
« C’est l’amour des produits. J’essaye de sublimer ce que m’offre la nature. Par exemple, tous les légumes confits sont bruts, à peine assaisonnés d’huile d’olive. Quand le produit est bon, il faut le laisser s’exprimer seul ! »
Des ingrédients simples donc, mais magnifiés. Pour Dov, la cuisine de Pita Falafel est « universelle » : elle réconcilie les coeurs et les pays. Mais c’est aussi un hommage à ses recettes de famille :
« Mes parents sont juifs tunisiens. J’ai grandi enfant à Marseille et je suis parti vivre en Israël à 18 ans. Ma mère et ma grand-mère ont toujours été d’excellentes cuisinières, elles faisaient tout à l’oeil, sans recettes. Mes keftas de poisson (cabillaud/dorade/pomme de terre), roulés à la main, sont un hommage à leurs cuisines».
Un héritage fort et de longues années de réflexion qui ont permis au gérant de créer ces sandwichs uniques en leur genre : les pitas falafels. On applaudit.
Par Louise Ballongue