"From Beyrouth with love". Voici comment ce restaurant libanais niché rue de la Buffa se présente. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il y en a de l’amour dans ses plats !
C’est un restaurant surprenant, tout de bois vêtu, aux nombreuses tables sculptées. Beyrouth Café interroge. Il ne ressemble à aucun autre endroit. Devant la façade datant de 1998 et décorée d’un cèdre du liban, la file de clients s’allonge.
« Un chawarma s’il vous plaît ! », « Les falafels sont prêts ! », «Avec du houmous, merci bien ».
Les plats à emporter valsent au gré des livreurs qui essayent tant bien que mal de partir avec leurs commandes. Beyrouth Café semble déjà bien marcher. Mais il faut goûter leurs plats avant de s’en faire une idée !
À table, Ally (qui s’occupe avec sa soeur Nina, de la clientèle, du packaging et de la communication du restaurant), nous tend tout sourire le menu. Elle explique qu’ils ont fait des travaux pour ajouter “un twist moderne à la décoration intérieure”. Des bouquets de fleurs séchées sont disposées ça et là sur les tables. Les cristaux de la façade resplendissent et renvoient les rayons du soleil.
Walid, le frère spécialisé en street-food méditerranéenne nous fait signe. Il s’occupe au comptoir de faire griller le veau sur une gigantesque broche. Une viande, pas simplement braisée, non : « elle a été préalablement marinée durant 48 heures avec notre mélange secret d’épices du Levant», nous précise-t-il fièrement. Cette viande braisée préparée avec amour, c’est l’un de leurs plats signatures (pita chawarma), alors pas question de se louper !
Ally nous explique qu’ici tout est fait maison, du Labné (yaourt, thym et huile d’olive), au mohamara (purée de poivrons rôtis aux noix, piment et mélasse de grenade), en passant par la citronnade maison à la fleur d’oranger (tout simplement exceptionnelle). C’est à cet instant que l’on comprend l’engouement pour ce simple café/restaurant familial : les plats réalisés sont divins et oscillent entre modernité (chips au Zaatar, choux-fleurs rôtis au cumin, bowls veggie) et tradition.
Notre copieux sandwich de veau grillé arrive. Il est accompagné de « moutabal », un caviar d’aubergine délicatement fumé et de sauce à l’ail – une tuerie. Autant de recettes inspirées par la cuisine traditionnelle de la mère, que l’on aperçoit entre deux tables. Tout un héritage…
Le Petit Plus : le service irréprochable à table et la gentillesse de la famille.
Par Louise Ballongue
