À 15 km de Menton, suspendu au dessus de la Méditerranée, le village de la Turbie vit au rythme du soleil. Le Trophée d’Auguste, à son sommet, offre une vue sans pareil sur la vallée.
Le chemin est long et sinueux avant d’atteindre le village perché. La Turbie se mérite, n’en déplaise aux visiteurs pressés. C’est en prenant le temps que l’on découvre les charmes de cette cité aux ruelles pavées et charmantes maisons en pierres.
La balade démarre rue Edward Tuck, où les chats paresseux lézardent sur les pas de portes vitaminés.
Une fois au sommet, l’église Saint-Michel de La Turbie nous tend les bras. De couleur jaune citron, ses murs du XVIIIème siècle s’intègrent parfaitement dans le paysage local, généreusement fleuri. À l’intérieur du bâtiment, des tableaux du XVème siècle et un superbe maître-autel incrusté de marbre invitent à la méditation.
La balade se poursuit dans une ruelle médiévale avoisinante, où l’on tombe sur la chapelle Saint-Jean. Sa réputation la précède, tout comme la place où elle siège, cœur de la partie la plus ancienne du bourg. C’est ici, qu’autrefois, se réunissaient les villageois lors des fêtes.
Un peu plus loin, le trophée d’Auguste pose fièrement. Le chemin est vite fait, devant les quelques bars du village, pour arriver à ses pieds.
Erigé en l’an 6 avant Jésus-Christ en l’honneur d’Octave, neveu de César et futur empereur Auguste, le monument est l’emblème de la ville. Il fut construit dans la continuité d’un sanctuaire dédié à Héraclès Monoïkos, qui donna son nom à Monaco. C’est aussi la première étape du chemin « Via Julia Augusta », qui traverse 9 sites historiques, de Vintimille à La Turbie.
Après avoir gravi les escaliers menant vers l’immense parc, la terrasse, haute de 25 mètres, donne le vertige. Le panorama embrasse la Riviera française et s’étend de l’Estérel à la côte italienne. Un tableau « vivant » digne des plus grands peintres.
Le soleil décline déjà, il est temps de filer – direction le centre du village. C’est ici, place Théodore de Banville, que les locaux se donnent rendez-vous. Jeu de cartes, bières fraîches, commérages et rires joyeux… Le bar est bondé et contredit les on-dit. Oui, la Turbie vit !
Le Coin du fromager, sorte de bar à fromages / épicerie fine des copains en est la preuve. Ici, on choisit le(s) fromage(s) qui nous plaisent (parmi une centaine présente derrière la vitre) puis l’on vient s’attabler au soleil, accompagné d’un bon vin. Notre coup de coeur du coin.
Le Petit Plus : de superbes randonnées démarrent de la Turbie (Le Tour de la tête de Chien, Le Mont Bataille…).
Par Louise Ballongue