Au sommet des ruelles médiévales du quartier du Suquet, un espace singulier a pris place dans l’ancienne morgue municipale. Dans ce lieu culturel emblématique de la vieille ville, l’art contemporain est bien vivant grâce aux résidences d’artistes et nombreuses expositions et ateliers.
Dans le quartier historique, un lieu bien vivant.
Le Suquet, quartier emblématique de Cannes perché sur une colline surplombant le vieux port, incarne l’âme de la ville. Ses ruelles étroites, ses façades en pierre et ses escaliers qui grimpent vers des panoramas spectaculaires dessinent un décor à la fois intime et grandiose.
C’est au 7 rue Saint-Dizier, que la résidence d’artistes et espace d’exposition municipal du Suquet des Artistes a émergé, aménagé par la mairie pour valoriser la création contemporaine cannoise dans des locaux atypiques (une ancienne morgue)
Un espace de créativité multiple : résidence, ateliers, médiation, expositions
Plus qu’une simple galerie, le Suquet des Artistes fonctionne comme un véritable laboratoire culturel : au fil de l’année, il accueille des résidences d’artistes, propose des ateliers créatifs, organise des programmes de médiation culturelle et ouvre ses espaces à des expositions temporaires qui invitent à repenser notre rapport à l’art contemporain.
Plus de 350 m² d’espace d’exposition sont dédiés à des pratiques plastiques variées, tandis que quatre ateliers attribués à des artistes locaux permettent aux créateurs de développer leurs projets in situ, en résonance avec l’histoire du quartier.
« The Last Dance » : l’univers poétique et incisif de Corine Borgnet
Jusqu’au 4 janvier 2026, le Suquet des Artistes accueille « The Last Dance », une exposition de Corine Borgnet qui fascine par sa capacité à transformer l’ordinaire en extraordinaire.
À travers une esthétique singulière mêlant résine, post-it, os de volaille et objets du quotidien, l’artiste compose un véritable cabinet de curiosités contemporain où s’entrelacent gravité et humour, fragilité et force introspective.
Son travail joue avec les codes de la vanité, interrogeant notre quête identitaire, nos relations à la mort, à l’amour et au pouvoir, tout en déjouant les conventions sociales.
Par Eric Foucher / Texte et photos
