Quoi ? : Galerie d’art contemporain
Où ? : 2 Rue Vernier 06000 Nice
Quand ? : Mardi > Samedi de 14 à 19.00 et sur rdv
Combien ? : Entrée Libre
Transport ? : Tram arrêt Libération
Des Questions ? : 09 80 84 96 73
Un lien ? : Cliquez-ici

Le renouveau de la Libé, ce quartier circonscrit autour du boulevard Malausséna et son marché ne s’est pas fait seulement avec la restauration de la Gare du Sud mais aussi avec l’ouverture de lieux culturels comme la Galerie Eva Vautier qui a donné un coup de jeune aux cimaises niçoises.

L’artiste Ben signe sa fille alors qu’elle n’a que trois mois. Depuis 1965 Eva Vautier est une œuvre d’art vivante.  C’est tout naturellement qu’elle décide d’ouvrir sa propre galerie après avoir été bercée, enfant, par les théories de Fluxus, de support surface, côtoyé le gotha de L’Ecole de Nice puis œuvré comme archiviste de Ben.

Sa tribu, Eva l’a créée à son tour en s’entourant d’une grande famille d’artistes œuvrant dans toutes les disciplines, autodidactes ou « enfants de la balle » (Villa Arson, Villa Thiole, La Station, etc..).

Sa première exposition convoquait deux plasticiennes : Sandra Lecoq et Virginie Le Touze. Eva alterne aujourd’hui les expos en solo (Forstner, Castelli, Combas), en groupe et encore souvent en duo selon la formule « Un artiste invité par Eva invite un autre artiste ». Cette invitation à double face épouse d’ailleurs parfaitement l’architecture de la galerie, un deux en un : une salle d’exposition au rez-de-chaussée surplombée d’une mezzanine.

Eva, passionnée, curieuse de nouveautés entend bien défendre avec tous les moyens dont elle dispose, les artistes émergeants du cru (Gilles Miquelis, Gérald Panighi, Sandra D. Lecoq, François Paris, Florian Pugnaire, Kristof Everart etc.) d’autres plus confirmés (Natacha Lesueur, Gregory Forstner, Jacqueline Gainon, Frédérique Nalbandian) mais également ceux qui ont marqué l’histoire post duchampienne et sa propre enfance de l’art.

La ligne de cette galeriste est à l’image de sa personnalité : ouvrir de nouveaux champs entre les générations et jeter des ponts entre les courants esthétiques de Fluxus à aujourd’hui. Elle aime comme son père soutenir la jeune création et jouer avec les codes, combinant volontiers dans ses commissariats peinture et vidéo, dessin et performance, le son avec la photographie, l’installation avec la gravure et la céramique.

Le Petit Plus : La boutique relaye ses expositions fort d’éditions de multiples, de lithographies, livres et catalogues. Eva a inauguré sa propre maison d’édition d’art en 2016 avec l’ouvrage « Exercices de tir en rase campagne » (Olivier Marro et François Paris).

Par Olivier Marro / Photos François Fernandez