Idéalement situé entre la place Garibaldi et la coulée verte, Le Mamac a ouvert ses portes en 1990. Il dévoile sur trois niveaux, réaménagés depuis 2017 les affinités esthétiques entre les Nouveaux Réalistes et l’Amérique du Pop art.
Avec ses façades de marbre clair, le MAMAC jette un pont entre les deux rives du Paillon. Son parvis piqué de sculptures dont une chimère de Niki de Saint-Phalle (Le Monstre du Loch Ness) ouvre sur le Théâtre National de Nice. Le dynamisme de la programmation du musée a permis de présenter ces dernières années les grandes figures de l’art contemporain : Yves Klein, James Lee Byars, Anish Kapoor, Ernest Pignon-Ernest, Wim Delvoye, Jan Fabre, Pascal Raynaud, Robert Longo, Richard Long, positionnant le MAMAC comme le musée de référence de la Côte d’Azur.
Sa programmation artistique se nourrit des connivences entre le Nouveau Réalisme européen et l’expression américaine du Pop Art et le Ready Made. Les collections (plus de 1 300 œuvres) en rendent compte : les Nouveaux Réalistes y sont en bonne place. La salle Yves Klein présente une vingtaine de pièces clés de l’artiste en lien avec Nice comme les « états-moments de la nature » les Anthropométries, les pinceaux vivants et bien sur le célèbre bleu Klein. Sont également visibles les séries d’interventions d’Arman sur l’objet (Accumulations, Cachets, Colères, Coupes, Combustions). Une importante donation de Niki de Saint-Phalle, permet de découvrir le travail de cette artiste américaine liée à Nice, de ses tirs aux tableaux relief via les incontournables Nanas. L’amateur y découvrira également des œuvres emblématiques de Martial Raysse, Robert Malaval ainsi qu’une installation/réplique du fameux magasin de Ben Vautier de la rue Tonduti de l’Escarène, épicentre de l’aventure de l’Ecole de Nice.
Les collections déploient également les œuvres du mouvement supports-surfaces porté par Claude Viallat, Bernard Pagès, Noël Dolla, Louis Cane ainsi que celles du Groupe 70 qui prolongea ces explorations.
Cette collection remarquable a valu au MAMAC d’exporter à Hong Kong en 2018 son exposition hommage à l’Ecole de Nice (À propos de Nice). Les artistes du Pop Art new-yorkais sont présents comme des œuvres significatives de L’Abstraction américaine et du Minimalisme de Sol LeWitt et Richard Serra.
L’inscription de Nice dans le bassin méditerranéen et sa proximité avec l’Italie du Nord, comme la présence de nombreux artistes ayant résidé sur la Côte d’Azur, infléchissent la programmation qui accueille également en été une exposition biennale. La prochaine en 2019 est dédiée au Cinéma à l’occasion des 100 ans des studios de la Victorine.
Le Petit Plus : Les terrasses reliant les quatre des tours du Musée ont été conçues comme des belvédères. Accessibles aux visiteurs, elles permettent de jouir d’un panorama exceptionnel sur Nice, la Vieille Ville et la colline du Château. Sur la terrasse sud a été installée une édition unique du Mur de feu de Klein. Ce mur de feux en 10 rangées de becs Bunsen est animé certains soir de vernissage et pour des événements festifs.