Quoi ? : Musée des instruments de musique anciens
Où ? : 15 Rue Droite 06300 Nice
Quand ? : Tous les jours sauf le mardi de 10h à 18h
Combien ? : Ticket 24H individuel - 10€
Transport ? : Tramway Ligne 1 : arrêt Cathédrale - Vieille Ville
Des Questions ? : 04 93 62 72 40
Un lien ? : Cliquez-ici

Joyau de l’architecture baroque, ce magnifique et insoupçonné palais du Vieux-Nice accueille aujourd’hui expositions, concert et conférences autour des instruments et de la musique baroque et classique.

A première vue, rien ne laisse imaginer quand on chemine dans la rue droite, que s’y trouve un merveilleux Palais. Normal car l’édifice souffre de l’absence de dégagement dans cette rue étroite qui fût pourtant jadis la principale artère de la ville. Il faut se montrer curieux et pencher la tête sous la voûte du vestibule d’entrée pour apercevoir un spectaculaire plafond peint aux armes des Lascaris-Vintimille avec la devise « nec me fulgura », rien ne me foudroie, qui deviendra par la suite celle de Nice.

C’est donc en l’honneur de cette riche famille noble qu’il fut bâti en 1648 et qu’il demeure, contrairement à Gênes qui en compte pléthore, l’un des rares Palais de la vieille ville, le Comté de Nice étant beaucoup plus pauvre que sa cousine d’alors.

Chef d’œuvre baroque tout à la gloire de ses propriétaires, il fût racheté par la ville en 1942 et classé Monument Historique quatre ans plus tard. Il est devenu un musée dédié aux instruments anciens et baroques qui intéressera les spécialistes de ces musiques mais aussi les amateurs d’architecture monumentale et particulièrement le style baroque génois.

 

L’édifice s’ouvre autour par escalier monumental ornées de balustres et statues de marbre.  En haut de celui-ci, on aperçoit deux petites cours intérieures entourée d’escaliers et de  baies cintrées qui desservent les étages, une architecture qui n’est pas sans rappeler les traboules du Vieux-Lyon.

Le premier étage est dédié aux salons et expose l’une des plus riches collections d’instruments anciens d’Europe (harpes, violes de gambe, clavecins, instruments à cordes et à vent)

Au second, l’étage noble, on trouve les appartements d’apparat richement décorés qui occupent les deux ailes du bâtiment. Les plafonds sont ornés de fresques à thèmes mythologiques et de stucs de la fin du XVIIe siècle. Le mobilier est lui aussi très travaillé dans le style « rocaille ». On y trouve enfin une curiosité intéressante : des portes volantes « à l’italienne » un procédé ancien et astucieux dont les paumelles permettent l’ouverture des portes en biais afin de protéger les tapis.

Par Eric Foucher