Quoi ? : Musée International d’Art Naïf
Où ? : Château Sainte-Hélène Avenu e de Fabron 06200 Nice
Quand ? : Mercredi > Lundi de 10 à 12.30 et de 13.30 à 18.00
Combien ? : Adulte : 12 € / Enfant (6 - 17) et étudiants : 6 € / Enfant (0 - 5) : gratuit
Transport ? : Bus 34 arrêt Deux Cyprès
Des Questions ? : 04 93 71 78 33
Un lien ? : Cliquez-ici

C’est un château rose-orangé qui trône au milieu des fleurs. Le Musée International d’Art Naïf de Nice, poétique et singulier, invite le visiteur à plonger dans un monde utopique, où le bonheur, la joie, le partage et la nature règnent.

L’herbe est verte, le ciel est bleu, les couleurs éclatantes… Un rêve éveillé ? Oui, et il se déroule dans l’ancienne résidence du parfumeur François Coty, le Château Sainte Hélène, transformé en Musée International d’Art Naïf. 

Ici, tout n’est que douceur et volupté : les oeuvres des peintres naïfs exposées (Bauchant, Bombois, Vivin, Séraphine, Rimbert, Lefranc, Rabuzin, Ivan et Josip Généralic, O’Brady, Haddelsey, Ligabue, Vivancos, le Douanier Rousseau…) mettent en lumière un monde « parfait », loin de toute pollution, industrialisation, robotisation, surconsommation et travail à la chaîne. En bref, un paradis à l’opposé du 21e siècle. 

La relation aux autres est conviviale – tous les personnages sourient et semblent heureux – et celle aux animaux respectueuse. On distingue une ode au monde agricole et plus précisément aux activités communautaires d’autosubsistance et d’autoproduction (semer, moissonner, vendanger, pêcher, conduire les troupeaux…). 

Ce monde utopique « hors-du-temps », qui fait place au plaisir, à la joie, au partage, est l’oeuvre d’Anatole Jakovsky, critique d’art attitré du mouvement abstraction-création et découvreur de peintres naïfs, et de son épouse, Renée. Grâce à leur engagement sans faille et leurs donations, le musée a ouvert ses portes en 1982.

« Il a fallu attendre quand même l’avénement de notre « société de consommation », de ses aliénations, de la pollution de la nature et de la robotisation à l’outrance pour comprendre finalement que ces innocents aux mains pleines apportaient à nos citoyens ce qui leur manquait le plus : le ciel on ne peut plus bleu, l’air pur, puis les Paradis des vacances auxquels ils ne cessent de rêver onze mois sur douze. Rien qu’à regarder leurs tableaux, ils reprennent déjà des couleurs (….). Une sorte d’écologie de la peinture, en un mot ». 

Cette philosophie / mode de vie, adoubé par la majorité des peintres naïfs, souhaite promouvoir diverses valeurs centrales, telles que le merveilleux, le rêve, le farniente, le jeu, la musique, la danse, la fête, la liberté, partagés au sein d’une communauté.

Un style artistique engagé, spontané et vivant, qui nous montre ce que le monde aurait pu être ou pourrait être, en prenant ce virage… 

Le Petit Plus : un dépôt du Centre Pompidou enrichit cet ensemble avec des œuvres de Bombois, Bauchant, Vivin, Séraphine, Rimbert…

Par Louise Ballongue