Quoi ? : Musée des Arts Asiatiques
Où ? : 405 Promenade des Anglais 06200 Nice
Quand ? : Mer > Lun de 10 à 17.00 jusqu’au 30 juin / Mer > Lun de 10 à 18.00 du 1er juillet au 31 août
Combien ? : Entrée gratuite / Visite guidée : 5 € / Cérémonie du thé : 10 €
Transport ? : En tramway : ligne 2, arrêt Parc Phoenix / En train : arrêt Gare St-Augustin
Des Questions ? : 04 89 04 55 20
Un lien ? : Cliquez-ici

Posé sur un lac peuplé d'oiseaux aquatiques, le Musée des Arts Asiatiques de Nice est une œuvre d’art à part entière, empreinte de sérénité. Visite guidée.

Dès l’entrée, les incroyables volumes du musée instillent une étonnante sensation d’apesanteur. Ses multiples ponts, murs et lignes contemporaines se jouent de l’eau comme d’un miroir. L’équilibre architectural est fragile, entre formes angulaires en marbre blanc et grandes baies vitrées.

Ce travail titanesque, on le doit à l’architecte Kenzo Tange – le premier japonais a avoir reçu le prestigieux Pritzker Architecture Prize pour l’ensemble de son œuvre.

Inauguré en 1998, le musée est une ode au calme et à la tranquillité :

« Dans mon esprit, ce musée est un bijou de neige brillant dans l’azur de la Méditerranée. C’est un cygne qui flotte sur un lac paisible au milieu de la végétation luxuriante… », confiait l’architecte en interview.

L’originalité du bâtiment, outre son allure moderniste, c’est la collection d’œuvres emblématiques qu’il renferme provenant de Chine, du Japon, d’Inde et de nombreux pays d’Asie du Sud-est.

Dans les salles du rez-de-chaussée, les statuettes, peintures, tapis, sculptures et calligraphies attirent le regard. Les couleurs sont plutôt sobres – noir, crème, ocre, jaune, orange – mais les matériaux luxueux : soie, jade, bronze, céladon. Les objets, essentiellement archéologiques, témoignent du passé glorieux de la Chine, la plus ancienne des « civilisations-mères » mais aussi du Japon avec entre autre une pièce exceptionnelle: une armure rituelle célébrant le passage à l’âge adulte d’Ando Naoyuki datant du 19ème siècle.

À l’étage, des dames à genoux et des phénix immortels nous font voyager dans les méandres des traditions et coutumes. 

Vient ensuite la dernière pièce : le sous-sol, où des œuvres plus contemporaines sont exposées. Le travail de l’encre « numérisée » qui se déploie dans une vidéo et fait écho aux tableaux environnements sera, à notre sens, l’oeuvre la plus percutante de la collection. 

Une visite-promenade tout en poésie qui nous fait (re)découvrir l’incroyable beauté de l’art asiatique. 

Le Petit Plus : les cérémonies de thé hebdomadaires qui prolongent la visite. 

Par Louise Ballongue (Texte et photos)