20 ans de métier, 20 ans de passion pour la fleur, Julie d’origine mauricienne a ouvert sa boutique rue de France avec vue sur la Promenade des Anglais. Son amour de la nature sa créativité, ses compositions personnalisées et inspirées font des miracles.
Julie débute à Paris puis travaille à Monaco (Narmino, Traverso Gastaldi) et pour la prestigieuse enseigne Roni fleurs à Antibes qui couvre le festival de Cannes. Elle fut également la fleuriste du Château de la Chèvre d’or. Fort de cette expertise, elle décide d’ouvrir, voici un an son enseigne qu’elle baptise « Rose Belle ». Un nom prédestiné qui n’est autre que celui de sa ville natale dans l’océan indien.
« Quand on travaille avec des produits aussi périssables, il ne faut pas se tromper ». Ici a à l’ouest du centre ville « Rose Belle » a trouvé son passage secret : « un axe fréquenté mais où l’on peut facilement se garer en double file. Et bientôt rallié par le tramway. J’ai 160 parlophones dans l’immeuble voisin, la promenade des anglais à deux pas et L’hôtel Marriot. » Un palace qui héberge les pilotes d’avions privés. Alors Julie décore aussi les jets en transit à l’aéroport de Nice. Mais elle a d’autres atouts en mains. « J’achète en petite quantité, que des boutons de fleurs afin de garantir la durabilité. Je ne jette rien, j’offre beaucoup aux gens du quartier » Julie ne se contente pas d’être fleuriste, elle fait partager son amour de la nature, toujours avec grâce, simplicité et générosité. Guère étonnant que sa petite échoppe, décorée de meubles anciens récupéré chez Emmaüs ait déjà ses inconditionnels.
« Je me suis intégrée à la vie du quartier, en liant contacts avec les riverains, en dispensant aussi des cours d’art floral aux plus petits ». Tous âges et conditions confondus, le bouche à oreille a fait le reste. Des fidèles viennent régulièrement pour acheter des petites fleurs en pots, d’autres pour des bouquets à façon qu’elle signe d’une mini-composition végétale. « Un couple résidant à Saint-Jean-Cap-Ferrat fait souvent le détour pour la tenue exemplaire de mes fleurs ». Et si les mamies du quartier se sont vite repassées son adresse, sa plus vieille cliente est une fillette de 18 mois 🙂 « Tous les jours depuis mon ouverture, Lucie vient me voir. Elle fait le tour regarde, mange un bonbon et repart avec une fleur que je lui offre. Ses parents ont changé de quartier mais elle continue à venir » Lucie in the sky with diamond ? Non, rien ne rentre ici qui ne soit pas naturel. Même la terre à rempoter est 100 % bio.
Exit paillettes et strass, pas d’artifices, pas de chimie ! Couleurs, parfums et tessitures s’expriment au naturel avec une si merveilleuse éloquence. Julie y veille jetant son dévolue vers les petites fleurs rares, hybrides, champêtres. Une palette de teintes subtiles comme sorties d’une toile impressionniste ou fauve. La plupart sont issues du marché local, sélectionnées auprès des pépinières azuréennes tel ce producteur de la Gaude qui cultive de superbes tulipes roses veinées de mauves ou une ancienne gloire locale : l’œillet de Nice « Aux beaux jours c’est de la proche Italie qu’elle rapporte des frésia, la scabieuse veloutée du Caucase, des passiflores et leurs cousines exotiques maracucha, des variétés de roses rustiques comme l’Anna, ou la Piagé mais aussi des manguiers, goyaviers. Pour des commandes spécifiques, direction les serres de la Hollande : « Les hollandais sont passés maîtres dans l’art de produire des variétés rares en toute saison sans malmener l’écosystème ». Créative, inspirée elle aime parfois faire des variations autour d’un thème. Pour la fête des mères : un bouquet de pivoines à la provençale (Origan, romarin, thym et une petite tomate cerise) ou encore des superbes roses rouges immergées dans des longs vases tubées. Sa griffe et son talent, Julie les mets aussi au service de mises en scènes festives, décorations de boutiques, d’hôtels. Alors pour vos fêtes de fin d’années, réveillez votre curiosité, traverser le miroir. Poussez la porte de « Rose Belle » !
Par Olivier Marro
(Photos Christian Ferroni, olivier Marro et Sam Brandnew)