Au Bonheur des Cocottes, vous ne pouvez qu’être séduits par la devanture et les vitrines de cette boutique art de vivre Belle Epoque où l’esthétique et distinction étaient de mise. Allez-y chiner vêtements, chapeaux ou bibelots. La chasse aux trésors commence !
La référence au Bonheur des Dames est évidente. Ce roman de Zola nous entraîne dans le monde des premiers grands magasins dans le Paris des travaux Haussmaniens où les femmes vont perdre la tête au milieu d’un amoncellement éblouissant et délicat de tissus et de parures. Mais Corinne Ruiz-Moncourtois qui dirige la boutique a aussi été la petite Coco, la cocotte chérie d’une tante adorée dont la coquetterie a ébloui l’enfant qui n’oubliera jamais ce que féminité veut dire. Une tante qui vivait dans le monde des femmes bien mises qui assortissaient leurs sacs, leur souliers et leurs gants, qui aimaient la mode mais surtout le raffinement et la grâce des belles matières et des beaux objets.
Corinne a travaillé très longtemps dans le milieu de l’événementiel et lassée un jour d’une certaine vacuité morale, elle s’est tournée vers une époque plus authentique, certes frivole mais où l’art dominait dans la passion des éléments baroques, orientaux, floraux de l’Art Nouveau, dans le miel du bois de l’Art Déco, dans l’exaltation du corps féminin des Années Folles. Grâce à sa tante et à ses coquettes amies qui ont dû un jour se défaire de leur extraordinaire garde-robe, elle a ouvert un temple dédié au charme. Les salles des ventes et autres plans secrets lui ont permis de dénicher des lampes, des services à thé, des carafes, des tableaux…
Derrière d’élégantes vitrines se cachent des trésors de voilettes, de paillettes, de robes en velours, de satin, de soie, de perles, de verres en cristal, de pièces d’art et d’antiquité. Corinne aime chaque objet qu’elle vend et peut raconter leur histoire. La boutique est aussi un atelier où l’on peut participer à des ateliers relooking d’accessoires, de broderie et couture avec perles et tissus issus de ses voyages comme le Guatemala.
Après avoir remporté un prix de l’innovation commerciale en 2019, elle et son mari ont obtenu le Mercure d’Or pour leur volonté de redonner vie aux objets. Il est donc temps de parler de Philippe, électronicien qui se passionne pour la transformation hi-tech des radios TSF. Il a son propre atelier dans la boutique et vous pouvez lui apporter votre vieux poste qui sera recolorisé et doté des dernières technologies pour fonctionner à nouveau. Fanfreluches, déco, art, créativité, passion sont les maîtres mots de ce boudoir aux pièces d’exception.
Le Petit Plus : Ateliers restauration, vente TSF, cordialité des propriétaires.
Par Anne Emellina