Exclusif, éthique et artistique, voici trois mots pour qualifier Scarlett Boutique. Collection de vêtements en série limitée, sacs et tableaux façon marqueterie, on vous dit tout sur l’esprit créatif et innovant de ce magasin-atelier.
En passant le seuil de la boutique Scarlett, on a l’impression de pénétrer dans une galerie. Couleurs, styles identifiables de peintres célèbres, œuvres accrochées au mur et au plafond, l’espace devient un lieu d’expérience et de culture. Ici la frontière entre l’art et la mode est tenue.
Laëtitia, dont la carrière s’est auparavant déroulée dans la chanson, vous accueille avec un sourire et une énergie communicative. C’est la mode qui l’intéresse davantage aujourd’hui mais pas celle que vous trouverez chez tout le monde : la sienne est chic, casual, en édition limitée et éthique. Elle propose des vêtements de créateurs choisis en France et en Europe, des petits fabricants qui lui fournissent chaque semaine des nouveautés. Les modèles disparaissent vite car elle ne commande qu’une pièce par taille et le réassort permet une quasi-exclusivité.
Uniques, ce sont aussi les sacs de la marque Karl Backwell Créations conçus par son époux Carlos Gaspar Pialgata. Artisan, designer, sculpteur, cet autodidacte pratique la marqueterie sur une matière imitant le cuir et ainsi respectueuse de l’environnement.
C’est une banale affaire de vol de portefeuille dans le cabas de Laëtitia qui a conduit Carlos a imaginé des sacs anti-pickpocket. Son système de poches invisibles et sécurisées a été déposé et deux gammes maroquinerie ont vu le jour : une collection de sacs réversibles en série limitée en aspect peau lisse, serpent ou crocodile, à la doublure en lin et en deux couleurs (au choix sur commande) et une autre de pièces uniques « Art marqueterie cousue ». Les deux avec pochettes secrètes. Les sacs « tableaux », clin d’œil aux artistes Mondrian, Matisse ou Frida Khalo sont des œuvres « pro-éhiques » comme Carlos aime à le dire, faites de morceaux de simili cuir découpées, assemblées, encastrées et cousues. Pas de colle, uniquement de la couture pour ces puzzle-bags qui se déclinent en petite, moyenne, grande et extra grande taille.
Allier l’abstrait et le figuratif, créer avec passion et liberté, voilà ce qui motive cet artiste discret qui laisse à sa femme le soin de le représenter.
Avec les chutes issues de la fabrication des sacs, Carlos conçoit des boucles d’oreilles, des étuis à lunettes mais également des tableaux cousus selon sa technique inédite. Les toiles thématiques sont comme les sacs, un hommage à différents artistes admirés comme cette Joconde « mondrianisée et warholisée ». Il s’adonne aussi à la sculpture et on peut admirer dans la boutique la maquette « Pyramide des cœurs » dédiée aux victimes de l’attentat de Nice en juillet 2016. Les 87 cœurs enlacés représentent une fois détachés les chaises bleues de la Promenade des Anglais et le projet, de 10 mètres de hauteur en acier inoxydable, a été présenté à la ville de Nice (Laëtitia et Carlos ont notamment créé l’association Karl Backwell Compliance pour récolter des fonds pour financer l’éducation d’enfants de victimes de cet attentat).
Le Petit Plus : Des ventes privées sont organisées lors de soirées champagne et petits fours et mais aussi des défilés des nouvelles collections dans la rue Arson.
Par Anne Emellina