Very Bap Frip, c’est une friperie confidentielle où l’on déniche d’incroyables pièces vintage de qualité et bon marché. Alors, pourquoi s'en priver ?
Olivier fait partie de ces personnalités que l’on ne peut ignorer dans le quartier. Oeil vif, bagou d’un autre temps, bob sur la tête. Il parle de ses vêtements avec fierté et dénonce les impacts désastreux de la fast fashion.
« De la mauvaise qualité à un prix exorbitant, vraiment, qu’est-ce que l’on y gagne en tant que client ? ». La culture vintage c’est dans le sang pour Olivier qui gère la boutique avec sa femme Marjorie. Une « évidence » lorsque l’on aime bien se « saper ».
« Ça fait six ans que j’ai ouvert la boutique et quinze ans que je suis dans les fripes. Il y a eu des vagues, mais depuis quelques années s’habiller « vintage » cartonne, c’est dans l’ère du temps ! »
Difficile de résister il est vrai aux nombreuses merveilles cachées dans cet antre du vintage / véritable caverne d’ali baba. Chemisiers en soie ultra colorés, pulls marins d’extrême bonne qualité (Armor Lux, Saint James), jeans Levis, polos en nid d’abeille des années 70, gilets de collégiens, pantalons taille haute, bombers pop, vestes de ski… La plupart des pièces et accessoires (des années 40 à nos jours) proviennent principalement de fournisseurs basés en Hollande et en Angleterre (90%). La raison ? Dans ces pays, contrairement à la France, la fripe est « démocratisée » depuis des dizaines et dizaines d’années.
Un élan intergénérationnel et multiculturel : ici, les clients ont entre 13 et 90 ans. Ce sont des artistes, étudiants, patrons, familles. Tout le monde se mélange dans une ambiance bon enfant.
Aux murs, point trop de décoration (quelques rares affiches vintage, plantes et lumières se battent en duel) car les vêtements sont partout :
« De nouvelles pièces arrivent toutes les semaines donc il y a vite du bordel… Mais j’aime ça moi aussi : accueillir mes clients dans un joyeux bordel où ils peuvent fouiller et s’amuser ! »
Un conseil que l’on adopte immédiatement – fouiller sans compter et sans avoir d’idée particulière en tête. Bingo. On repart du magasin avec un sublime pull de marin, 100% laine, à 20 euros s’il vous plaît. L’affaire du siècle vous avez dit ?
Le Petit Plus : De nouvelles collections de vêtements arrivent chaque semaine ; souvent le vendredi.
Par Louise Ballongue