Quoi ? : Bars à cocktails, pub à bières, restaurant
Où ? : 12 Cours Saleya 06300 Nice
Quand ? : Ouvert 7/7 17.00 - 02.00
Combien ? : Plat du jour + un verre de vin 12,90 € Assiette charcuterie 9,90 € 3 Cocas 11,90 € 17 Bières pression entre 5 et 9 € Planche dégustation 4 galopins de 12 ,5 cl 10 € Happy Hour de 17h à 20h.
Transport ? : Tramway ligne 1 arrêt "Opéra Vieille ville"
Des Questions ? : 04 93 81 36 82
Un lien ? : Cliquez-ici

Entre Pub anglais, bar à cocktails, restaurant et cabinet de curiosité le bateleur propose 17 bières du monde à la pression, un growler's bar et une belle carte d'alcools dont 12 gins avec 5 tonics différents.

En 2005, les niçois – à leur grande surprise – avaient vu s’ouvrir à l’orée du cours Saleya un authentique pub irlandais. Après avoir offert deux petits frères au Ma Nolan’s , l’équipe de cette ambassade en terre sudiste lance son nouveau bébé au Bateleur !

Ancienne maison de pécheur classée, le bateleur a vécu ses heures de gloires dans les années 80. Et voilà qu’il renait, relooké, réarmé pour voguer vers d’autres conquêtes. La bière avait déjà coulé en ce lieu festif du cours Saleya mais les temps changent et le breuvage houbloneux lui aussi.

Grâce à Denise Ryan, architecte d’intérieur en vogue en Irlande, le Bateleur s’est paré sur deux étages des vertus actuelles pour séduire : Une déco tendance « New York nomade » mêlant classicisme (cuir anglais, bois vernis, animaux naturalisés, trophées de chasse) exotisme colonial. Au rez-de-chaussée dans un climat cosy de Pub anglais vous accueille une rangée de 13 becs débitant 17 bières du monde et un cidre… Irlandais ! Bon sang ne saurait mentir : il y a du Thady là dessous. Thady c’est l’heureux papa du Ma Nolan’s :

« On avait ouvert le Ma Nolan’s parce que la demande anglophone était forte. Il n’y avait rien pour eux sur Nice, pour célébrer le rituel de l’after-work » Cette formule anglo-saxonne contamine vite le comté et fait école « C’est la première fois qu’on voyait des niçois s’asseoir à la même table de gens qu’ils ne connaissaient pas ». Le succès va croissant si bien que Thady et ses cinq associés ouvrent une réplique au Port trois ans plus tard et une autre à Cannes en 2012.

Allait-on en restait là ? C’est mal connaître un irlandais bien lancé. Christophe,  professionnel de la gestion hôtelière (ancien de Accor) qui supervise les affaires de cette dream team explique « L’automne dernier nous avons repris le Bateleur. L’idée est de monter en gamme en portant entre autres, les valeurs artisanales de la bière qui vit une seconde jeunesse. Aujourd’hui on parle de Craft beer makers en Angleterre, des artisans brasseurs audacieux qui traquent la spécificité, le graal dans le houblon. Le débat entre puristes fait rage en Europe « Nous avons voulu mettre tout le monde d’accord en sélectionnant 17 bières du monde à la pression et 24 en bouteilles »

Mais ce n’est pas la seule nouveauté. L’autre surprise c’est une étrange machine derrière le comptoir. Un Growler, quèsaco ? « C’est un appareil qui permet de mettre en bouteille la bière à la pression en y injectant du CO2 et en la refermant hermétiquement avec un bouchon mécanique. Ainsi vous avez une bière qui possède les mêmes qualités que celle sortie d’une pompe ou achetée en magasin ».

Six growler beers sont proposés, à consommer sur place ou à emporter. Thady de rajouter  « Nous avons une licence pour çà. A la fermeture les noctambules peuvent repartir avec nos flacons et continuer la fête chez eux. C’est un concept issu des micro brasseries américaines, qui marche fort à Paris et qui grâce à nous, fait ses débuts sur la Cote » Il vous en coutera environ 20 euros pour 2 litres. Quatre pintes à ce prix là, c’est pas le bout du monde, mais la fin de la girafe !

 

On l’aura compris le Bateleur se veut aussi un bar à dégustation dans l’air du temps qui s’adresse aux amateurs éclairés comme aux curieux qui aiment la découverte. Ainsi coté zinc on décline une gamme étoffée de gins, de vodkas, rhums, Téquilas et whiskies. « Le gin revient en force, nous en proposons 12 avec cinq tonic différents. Nous avons également une carte de cocktails maisons pour chaque moment avec la possibilité de choisir sa glace, ses citrons et ses garnitures » Coté fourneaux, la cuisine qui flirte avec l’esprit singulier de ce cabinet de curiosité alterne au « Lunchtime » les plats de nos terroirs (Tartiflettes, saucisses lentilles, gnocchi aux blettes) et ceux venus de plus loin (Chili de haricots et légumes, salade nordique). Egalement un beau choix de plateaux snacking (fromages, charcuteries, fruits de mer). Des formules pour toutes les fringales et humeurs « J’ai voulu aussi ressusciter la Coca frita de mon enfance venue à Nice via l’Afrique du nord » explique Christophe « Il y a la niçoise et d’autres au bœuf épicé, au curry vert de poulet ou au thon. Elles sont devenues si rares à Nice que les vieux maraichers du Saleya viennent nous en acheter. C’est notre signature (rires). ».

Le bateleur, qui est la première figure du tarot marseillais, rebat les cartes du Pub avec d’autres atouts dans son jeu dont deux terrasses, l’une coté cours, l’autre coté mer. Tout pour plaire le mage de la transmutation ? « Les gens commencent à revenir avec leurs amis, réservent. On apporte quelque chose de plus à Nice. Nous souhaitons donner un coup de neuf et de lustre au cours Saleya, le rendre à tous ceux qui pensaient qu’il n’était voué qu’aux touristes. »

Olivier Marro