Quoi ? : Bar à cocktails
Où ? : 10 rue Lascaris 06300 Nice
Quand ? : Lundi > Samedi de 18.00 à 00.30
Combien ? : Cocktail 9-12 €/ Tapas 7-20 € / Verre de vin 8 € / Spiritueux 8-80 €
Transport ? : Tram 1 arrêt Garibaldi, tram 2 Port Lympia, parking Port Lympia
Des Questions ? : 06 23 00 14 63
Un lien ? : Cliquez-ici

Est-ce que Miiu serait le miaulement de ce drôle de chat dessiné sur le logo de ce nouveau bar près du port ? Pas exactement même si ça y ressemble et en tout cas, le nom intrigue et donne envie de découvrir les cocktails et les tapas d’un lieu où on a le sens de la fête.

Louis Morquin reconnait avoir eu de la chance de pouvoir ouvrir son premier établissement dans la rue Lascaris, entourée de prestigieux restaurants et proche de la Place du Pin toujours si animée.

Après des travaux qui ont créé le local dont il rêvait, il a ouvert en juillet 2022 dans un décor qui le représente complètement. Métal noir, bois, verdure, objets hétéroclites et insolites éparpillés sont les éléments d’une atmosphère chaleureuse aux détails qui font du lieu une sorte de cabinet de curiosités.

« J’ai beaucoup voyagé et j’ai connu tout particulièrement à Berlin des endroits à la déco folle, aux objets anciens, étranges, sans dénominateur commun qui intriguent et créent une émotion. ».

Louis le globetrotteur, a longtemps préféré travailler comme saisonnier en tant que barman ou chef de salle et ainsi passer de Méribel à Mykonos ou de Moscou à Ibiza avant de se fixer à Nice. Le nom et le logo de son bar ont plusieurs explications qui sont intiment liées à son identité : ce grand fêtard  fréquentait une boîte de nuit berlinoise extraordinaire dont on pourrait traduire le nom par “le matou qui a trop bu”. De même Miiu vient de l’égyptien antique miu qui veut dire chat et le triangle placé derrière la tête du félidé est un symbole quasiment présent partout dans l’univers de l’électro.

Vous l’aurez compris, chez Miiu, le ton musical est donné. On a le fond sonore mais il est temps de savoir ce que l’on peut y boire et y manger.

 « J’ai choisi de proposer une ardoise de plats à partager avec des recettes simples, en fonction des saisons et avec un petit truc pour que ça swingue. Pour les boissons, il y a du classique, de la création et certains produits exceptionnels. ».

Si vous souhaitez un Spritz ou un Mojito, on vous le fera mais ce sont les cocktails du moment qui nous font de l’œil : celui au gin et au jus de clémentines de Corse, ou le rhum cassonade purée de kiwi et pomme verte ou encore, du gin infusé dans du CBD au jus passion, crème de pêche et citron jaune.

Vous pourrez bien sûr choisir un J&B abordable mais si vous avez soif de rareté, Louis s’est fait chasseur de grands crus dans chaque catégorie de spiritueux : du whisky Japonais 18 ans d’âge Yamazaki, du rhum Caroni aux bouteilles numérotées introuvables en principe dans les bars ou de la Téquila Clase Azul Anejo à l’agave bleu cultivé sur des sols volcaniques.

Quant aux vins, il essaie de ne proposer que des millésimes qui ont plusieurs années. On peut aussi trouver des bouteilles de petits producteurs  à des prix plus abordables. « On peut trouver que mes prix du vin au verre ou des tapas de l’ardoise sont un peu élevés, mais pour une assiette de charcuterie digne de ce nom ou un Saumur 2012, il y a des prix incompressibles si on veut de la qualité. »

Louis n’a pas de formation culinaire mais il a toujours adoré cuisiner avec de bons produits, avec de la fraîcheur, du goût, de l’originalité. Dans son houmous, on trouve de l’ail noir assez peu utilisé en général, les sardines marinées rôties sont fraîches, les tartines sont aux morilles, le tataki est au bœuf charolais.

Parmi les propositions de l’ardoise, la féta au four accompagnée de pignons et de légumes croquants reste un best-seller de délicieuse simplicité et sur la planche de charcuterie on trouve de la Bresaola italienne, du chorizo ibérique et du jambon Mangalica, issu de cochon laineux d’origine hongroise.

Louis souhaitait que son établissement soit réputé pour sa bonne chère et ses bons « fluides » comme il dit,  mais l’amour de la musique est toujours présent aussi

De temps à autres, le bar qui ouvre assez tard lance une soirée où la température va monter d’un cran. N’oublions pas sa passion d’une musique électro – non mainstream faut-il le préciser – sur laquelle des intervenants invités comme le percussionniste saxophoniste Ike Léo vont s’adapter pour un live endiablé.

Petit plus : Miiu possède une petite cave à cigares où les amateurs trouveront des Davidoff, des Romeo y Julietta ou de plus onéreux Cohiba Robusto.

 Par Anne Emellina (photos AE et Miiu)