La mer est d'or pour l'apéro sunset au waka bar, fusion parfaite d'un pub kiwi avec une ponchette niçoise. Une décoration hype, une vue,grisante, de bonnes vibes et des fish'n'chips encore servis après 10H. What else?
Les Ponchettes du bord de mer ont longtemps été « les belles endormies » de la vieille ville de Nice, asphyxiées par les pots d’échappement et colonisées par le toc et le kitsch de quelques restaurants peu indispensables. Et puis un jour, les anarchiques vérandas ont été rasées et les voies de circulation se sont rétrécies pour requalifier cet emblématique front de mer en espace d’agrément.
Certes les voitures passent toujours devant la mer, là même où les pointus échouaient sur la grève mais ces maisons de pêcheurs au toit terrasse ont enfin décidé de profiter de leurs privilèges parmi lesquels celui inestimable de la vue époustouflante sur la baie des anges. Le dernier-né à la fin 2016 est le type même d’établissements qui manquait cruellement à une ville ouverte sur la Méditerranée et signe enfin par sa décoration la résurrection du beau et par son esprit celle du fun à fleur de galets.
On peine aujourd’hui à reconnaître dans le Waka bar, la ponchette défigurée par l’extension du précédent restaurant : les travaux ont permis de dévoiler de belles arches en briques desquelles découle tout l’aménagement intérieur en cathédrale qui fait monter de façon vertigineuse les étagères derrière le bar et permet d’accéder par de légères coursives en mezzanine au balcon (un peu créole) avec ses persiennes vert d’eau.
Il est difficile de s’y faire une place au soleil tant l’adresse ricoche désormais de bouche irlandaise à oreille australienne. Bref, l’adresse est internationale et il y a le Monde au balcon…
Une fois qu’on y a sa place, aussi bien sur la vaste terrasse au rez du bitume mais au niveau de la ligne de flottaison face à la belle méditerrannée, l’incroyable sunset quotidien est capté façon porn food à destination des réseaux sociaux, revenu un modeste figurant juste derrière le fish’n chips, filtré par le vert d’un Caïpirina ou le rose d’un spritz.
Le Waka Bar, c’est donc sea, sun & cocktail au sud du sud avec du bon son jusqu’à 2H du matin. Le story telling de l’établissement vous apprendra d’ailleurs que l’équipe britannique et néo-zélandaise qui a créé ce café cocktail bar a su se remémorer les origines du lieu, puisque Waka signifie en maori « canoé ».
English spoken of course chez le jeune staff bourdonnant souvent submergé mais réactif. Vos enfants vont enfin faire des progrès en anglais, ils sauront au moins dire « You miss 100% of the shots you don’t take » et « aroha » love en maori…
Evidemment, la Waka tribe vibre à la seule pensée du haka des all blacks et même les jours de tournoi des 6 Nations, tous les matchs de rugby sont à suivre dans une ambiance démente. Les soirs plus ordinaires c’est la deep house et le hip hop qui poussent les murs pour faire shaker une toujours très jeune clientèle ravie de trouver enfin dans le sud une tribu un peu à l’ouest qui sait sacraliser le groove et promet à l’unisson, du super kai (cuisine) et du moana (de la mer) : Que demande le peuple ?
C’est donc une cuisine roborative à base de fish’n chips et hamburger également en take away (mais qui a envie de quitter le Waka bar ?) qui est servi le midi jusqu’à 15H en semaine, puis à partir de 18H jusqu’à 23H, et le week end en continu.
D’ailleurs, signe qu’on ne compte pas les calories au Waka, son boss d’origine maori, de la tribu Ngati Kuri est exotiquement surnommé « puku nui », gros ventre… Les alternatives végétariennes ne sont pas beaucoup plus diététiques, il faut bien faire glisser le vin australien ou le smoothie. La bonne humeur règne donc dans ce très joli spot à la fois azuréen et antipodéen !
Kia ora, salut et portez-vous bien !
MG
