Praticable d'avril à octobre les journées ensoleillées, voici un projet de ballade originale en pirogues polynésiennes qui permet de faire durer encore un peu l'été et de découvrir autrement les mystérieuses Iles de Lérins à l'aplomb de Cannes.
Luc Dessauvages, ancien responsable d’une société spécialisée dans le traitement de l’air et la dépollution, ne respire plus que les effluves sucrées du monoï depuis que passionné par les sports de glisse, il a découvert en 2013 les pirogues polynésiennes. Il a affûté son projet d’activité saisonnière » Tahitian Adventure » autour d’une dizaine de bateaux, développant des projets de location à l’heure ou en formule, des prestations sur mesure calibrées pour les particuliers mais aussi à destination des agences évènementielles, des comités d’entreprise ou des wedding planners. Tous les concepts ont été étudiés, des randonnées familiales aux raids sportifs, de l’anniversaire à l’enterrement de vie de jeune fille ou de garçon et toutes les ballades dans les eaux turquoises des lagons, à l’abri des anses et des criques secrètes du littoral azuréen se font dans le respect de l’écosystème marin et de la biodiversité pour l’heure encore préservés…
Dans la vie, fini de ramer sans contrepartie: Si des adeptes de la pirogue polynésienne se rencontrent aujourd’hui à la base nautique Sèvres pour affronter la Seine vert-de-gris, vous imaginez sans peine la plus-value insensée de profiter à quelques encablures de la côte d’Azur, d’un lagon naturel aussi turquoise que celui de Rangigoa. En moins de 3 heures et à la vitesse de 9 kms/h, les bateaux, équipés d’un talkie walkie pour la visite guidée filent vers cinq spots incontournables du Var et des Alpes-Maritimes: Outre les îles de Lérins, le Cap d’Antibes, la Pointe de l’Aiguille, le Cap Taillat, ou encore les îles des Vieilles en face de St Raphaël.
Bien sûr on peut s’étonner de cet exotisme assumé car il serait à priori plus logique de faire le tour de l’archipel presque symétrique qui se déploie entre les golfes de Juan et de la Napoule, en totale imprégnation culturelle sur un petit pointu de pêcheur. Ou encore de quitter Palm Beach en super-yatch pour confondre de manière brutale le concept d’hédonisme matérialiste à celui de l’idéal monastique des cisterciens qui demeurent encore aujourd’hui reclus dans l’abbaye de l’île de St Honorat, entre dénuement volontaire et vie spirituelle intense. Ou plus historique, d’envisager une croisière en goélette du 17 ème siècle et compatir (en pensant très fort à Leonardo di Caprio) au destin exceptionnellement mystérieux du célèbre Masque de Fer, enfermé au Fort Royal de Sainte Marguerite… L’option la plus commune demeurant celle de la navette maritime qui transporte un contingent de touristes et de locaux depuis le continent pour une journée de farniente sur les ravissantes criques de l’archipel.
Mais cette formule proposée par Tahitian Adventure qui a opté pour une variante hawaïenne du Va’a, l’outrigger canoë (OC) en 4 places OC4, en biplace OC2, une embarcation de 15 kgs en composite ultra-léger à base de fibre de carbone qui ne supporte votre poids que sur l’eau est incontestablement la plus insolite, la plus dépaysante tout en demeurant abordable. Autrefois dans chaque foyer polynésien, les pirogues sont aujourd’hui fabriquées par la marque Woo, alliant performance technologique et savoir faire ancestral pour garantir une pratique optimisée et authentique.
Les muscles chauffent, les obliques travaillent et la pirogue est propulsée de manière impressionnante sur une Méditerranée devenue tropicale. Avec un arrêt d’une bonne heure pour jouer les naïades avec masque, palmes et tuba, pour faire une sieste ou en apprendre davantage sur la région mais également une initiation possible au au Haka et à la fameuse danse des vahinés, le tamouré ou ori tahiti en tahitien, Tahitian Adventure a concocté un projet touristique global et « fusion » aux îles de Lérins comme il existe déjà de la cuisine « fusion »: D’ailleurs, la pause calorique après tant d’huile de coude écoulée, envisage, non pas la dégustation de miel de romarin mais celle, plus exotique de confitures artisanales élaborées aux antipodes, à Moorea…
Rentrés à la base sur le rivage cannois, poussez donc jusqu’à Nice pour sceller en beauté cette journée sous le signe de l’exotique hémisphère sud avec un apéritif « tête à l’envers » au Waka Bar en front de mer, car le waka est aux maoris ce que le va’a est aux tahitiens, un canoé d’usage quotidien qui libère aussi l’esprit… « Matai roa » … (décidément tout va bien…)
Prérequis: Savoir nager 25 m en mer. Les enfants à partir de 12 ans sont acceptés sous la stricte responsabilité de leurs parents.
LE PLUS : L’activité nécessite un minimum de 6 participants pour avoir lieu au tarif indiqué mais s’il n’y a pas suffisamment d’inscrits la veille de la date de l’activité, une nouvelle date ou un remboursement sera proposé intégralement. Une « privatisation » d’activité est également envisageable avec programme plus personnalisé.
Team building avec Big paddle (10 personnes).
Michèle Goarant
