Du bleu à perte de vue, des escaliers pittoresques et des paysages à couper le souffle… Le sentier du Littoral fait partie des petits bijoux de Nice. Un plaisir à découvrir ou redécouvrir sans modération.
C’est en partant du port de Nice, à pied, que l’on rejoint le célèbre sentier. Le soleil scintille et les criques translucides accueillent les premiers locaux en quête d’un hâle doré. La balade s’annonce plaisante.
Équipé de bonnes chaussures, nous empruntons ce chemin bordé de cailloux et de cactus, qui s’étire tel un lacet entre jardins et villas colorées. Première bonne surprise : le sentier balisé est facilement accessible, que l’on soit marcheur débutant ou confirmé.
À notre droite, s’étend la célèbre plage de Coco Beach, surnommée « la piscine » par les locaux.
Ici, les niçois se dorent la pilule, leurs serviettes posées à flanc de rocher. Il n’est que 11h00, mais certains étendent déjà une nappe colorée, posent ici et là quelques verres, deux ou trois couverts, en vue d’un festin à venir.
L’eau est encore froide en ce mois d’avril, mais les plongeurs n’y prêtent guère attention. Ils nagent aux abords de la crique, à la recherche de poissons de roches.
À notre gauche, la végétation s’épaissit. Oliviers, arbousiers, palmiers et bruyères s’épanouissent sous les rayons du soleil. Cette garrigue urbaine est riche en parfum. Les premières villas, construites dans la roche, apparaissent.
D’un oeil curieux, presque voyeur, nous nous rapprochons des somptueuses propriétés. Impossible de résister au spectacle des jardins privés donnant sur la mer. Ces terrasses pavées, appartenant à quelques rares privilégiés, offrent un panorama vue mer à couper le souffle. Les arbres sont taillés au cordeau, l’eau est turquoise. Le cadre est tout simplement idyllique. Les maisons semblent endormies, car aucun bruit n’émane de ces imposantes demeures.
À croire que le sentier du Littoral est un chemin silencieux, où l’on succombe, seul, à la beauté de la nature. Nous sommes toutefois hors saison, et il est fort possible que l’ambiance diffère au beau milieu du mois d’août.
Le parcours prend tout à coup un tournant plus difficile et plus sinueux. Nous sommes à mi-parcours, entre Nice et Villefranche-sur-Mer. Une pancarte à notre gauche indique que le chemin est déconseillé aux « personnes souffrant de vertige ». Prudence, donc.
Il faut maintenant sortir sur la route, car une porte barricadée nous bloque le chemin. Est-elle là depuis peu ? Nous n’en saurons rien.
En longeant le boulevard, après avoir dépassé le Cap de Nice, nous apercevons le sublime palais Maeterlinck. Une longue série d’escaliers nous attend, pour rejoindre la Basse Corniche. C’est à cet endroit que démarre la seconde partie du sentier rocailleux.
Après avoir dépassé le blockhaus de la pointe des Sans-Culottes, une série de montées et de descentes d’escaliers creusés dans la roche nous accueille, les bras grands ouverts, avec l’intention ferme de nous épuiser.
En face, on aperçoit la presqu’île de Saint-Jean-Cap-Ferrat. Villefranche-sur-Mer n’est plus très loin.
Au bout du chemin, victoire, nous arrivons dans le célèbre quartier du Lazaret, à Villefranche. La balade est terminée – ou presque – puisqu’il faudra envisager le retour à pied…
Par Louise Ballongue