Une randonnée "palmée", ça vous tente ? Cette activité se pratique à la plage, ou plus exactement à la mer, avec comme équipement un masque, un tuba et des palmes.
Rien de tel pour profiter des belles journées que nous offre l’arrière-saison sur la Côte d’Azur que de profiter de la plage ! On enfile son équipement et on se met à l’eau. C’est parti pour une randonnée palmée, une activité surprenante et rafraîchissante.Les premières images du paradis sous-marin commencent tout de suite. Souvent même avant de ne plus avoir pied, on voit des poissons.
Des poissons colorés évoluent en Méditerranée, en solo ou par nuées entières. Tant que l’on a pas mis la tête sous l’eau, on ne peut pas s’imaginer combien il y en a.
Des mulets gris, des mendoles et des girelles nagent paisiblement, tandis que les mérous peuvent aussi être aperçus plus près des rochers où ils aiment se réfugier.
Sur les rochers, on pourra regarder des tomates de mer, des coquillages « chapeau chinois » (appelés patelles ou berniques) et des anémones au-dessus desquels de petites crevettes se cachent.
Méfiez-vous si vous êtes près des rochers, et vérifiez où vous allez poser le pied : les oursins sont légion tant la mer depuis la plage de la Réserve et plus à l’est de Nice est propre. Bonne nouvelle !
Le spectacle des poissons de la Méditerranée est très reposant à regarder. On nage avec le souffle tranquille, les mouvements doux, on s’offre un grand moment de détente. On peut même perdre la notion du temps en suivant les poissons.
L’activité permet à la fois de se rafraîchir lorsque la température sur la transat ou la serviette de plage devient insupportable, et aussi de ne pas s’épuiser autant que si on nageait, même en restant à l’eau plus d’une heure.
Si vous vous lancez pour la première fois dans une randonnée palmée vous distinguerez parfaitement deux types de végétaux. L’algue locale est la posidonie, facilement reconnaissable à ses longues lamelles plates et ses fruits, comme des olives. Ses herbiers, parfois déracinés par les encres des bateaux, sont un tout autre microcosme à découvrir, habités par des dizaines d’espèces. C’est la posidonie qui est aussi à l’origine de ces boulettes marrons que l’on trouve sur les plages, l’aegagropile amoncèle toutes les miettes de plants de posidonie.
On peut aussi croiser quelques plants de taxifolia, « l’algue tueuse » échappée de Monaco, est reconnaissable à sa couleur verte quasi fluo.
Les plus chanceux peuvent rencontrer des étoiles de mer, des concombres de mer, qui nettoient les fonds sableux ou même des poulpes, qui se déplacent majestueusement. Il lance une tentacule, ramène tout son corps, puis en lance une autre. Petit à petit, comme un danseur, il se promène. Sachez aussi que des nacres peuplent nos fonds marins.
Autant de trésors à voir ou à revoir lorsqu’on veut profiter de la plage en arrière-saison… à condition de ne pas avoir peut de mettre la tête sous l’eau ! La randonnée palmée – appelée parfois snorkelling lorsqu’elle se pratique en apnée – va vous faire voir la Côte d’Azur sous un autre angle.
BR
Le Petit Plus : A quelques kilomètres de Nice, les sites de randonnée palmée ne manquent pas, notamment vers les rochers de Beaulieu sur Mer, Saint Jean-Cap Ferrat ou Cap d’Ail, ces zones bénéficient du label européen Natura 2000, c’est-à-dire qu’elles sont reconnues pour leur grande richesse en matière de biodiversité.