La Promenade du Paillon ou "Coulée verte" est un véritable terrain de jeu et de déambulations depuis le Théâtre National de Nice jusqu'à la mer. Un jardin verdoyant le jour et féérique la nuit sur ses miroirs d'eau.
Lieu de rendez-vous des Niçois, la Promenade du Paillon a remplacé depuis quelques années l’ancienne gare routière et ses jardins suspendus. Témoin de l’évolution de la cité qui l’entoure, ce grand parc conçu par le paysagiste Michel Péna entre le TNN et la mer rencontre un franc succès dès son inauguration en 2013. Les lieux sont rapidement pris d’assaut par Niçois et touristes, surtout les jeux d’enfants.
Il est vrai que l’aménagement de ce parc est très réussi : on s’y sent bien, qu’importe son âge et d’où l’on vient. De nombreux bancs sont disposés le long de la Promenade, d’imposants jeux « marins » en bois (une baleine grandeur nature, des dauphins, des pieuvres, une énorme tortue) attirent les plus petits, les lycéens se disputent les places sur les trampolines, des chaises en bois accueillent les employés de bureau à la pause déjeuner, un miroir d’eau de 3 000 m2 rafraîchit les plus aventureux…
Plusieurs scénarios sont offerts aux yeux des spectateurs, passifs ou actifs dans ce parc grouillant d’activités.
La culture est aussi présente, puisque l’on retrouve un peu plus loin le travail de Yann Arthus-Bertrand et son exposition « Legacy ». À travers ces photos animalières, désertiques, sauvages ou bien dramatiques, le photographe et réalisateur raconte avec émotion l’histoire de l’Homme et de la nature.
Une exposition à ciel ouvert – située immédiatement à l’est du miroir d’eau, espace Jacques Médecin – qui fait écho à la végétation environnante et au besoin (urgent) de la protéger. La coulée verte abrite en effet pas moins de 6 000 arbustes et 50 000 plantes vivaces, de tous les continents. Au fil de la balade, on s’émerveille devant différentes ambiances végétales venues d’Asie, d’Afrique, d’Océanie, d’Australie, de l’Amérique du Sud et du Nord…
Notre composition botanique préférée reste, sans aucun doute, la partie méditerranéenne, très solaire (le ruban vert central qui court tout le long de la Promenade), composée d’oliviers, de vignes, de cyprès, de caroubiers, grenadiers, figuiers… et de majestueux pins parasols. La ville a également planté un rectangle de plus de 2 000 plants d’oeillets, en hommage à l’époque où Nice était la capitale mondiale de la fleur – et plus particulièrement de l’œillet !
L’avantage de ce parc urbain haut en couleurs ? Les arbres et plantes sont en fleurs à chaque saison, ce qui ajoute encore un peu plus de poésie au décor.
De l’autre côté de la place Masséna, le dépaysement végétale et aquatique se prolonge. On retrouve un plateau, et pas n’importe lequel : celui des « brumes », avec son dallage en pierre naturelle de basalte et calcaire et son “brouillard”. Ses 960 brumisateurs permettent l’aspersion de très fines gouttelettes, donnant naissance à un “nuage” géant dans lequel on peut librement déambuler. Une véritable partie de plaisir pour les enfants, mais aussi pour les parents !
Quelques dizaines de mètres plus loin, le kiosque à musique, édifié en 1868 dans le Jardin Albert Ier, attire les badauds. Il accueille, encore aujourd’hui, l’Orchestre Municipal, qui offre de jolies pauses musicales tous les dimanches (entrée gratuite).
C’est ici que trône « L’Arc de 115.5 Degrés », sculpture en acier haute de 19 mètres, crée par l’artiste Bernard Venet. Une extension de la coulée verte, longue de 1 kilomètre et d’une superficie d’un peu moins de 8 hectares, devrait voir le jour en 2025.
Le Petit Plus : des spectacles « son et lumière » sont parfois organisés au miroir d’eau !
Par Louise Ballongue