Entouré par des collines d’oliviers, d’agrumes et de fleurs, Vence est un petit village en pierres on ne peut plus charmant. De ses toits ocres, jaillit un clocher de pierre d'origine romane.
Nichée au coeur des baous (ces fameuses collines au sommet plat), Vence, cité romaine répondant au doux nom de « Vintium », séduit chaque année de nombreux vacanciers grâce à ses ruelles étroites, ses persiennes bleutées et ses places ombragées bercées par le chant des fontaines.
Quelques vestiges gallo-romains subsistent dans cette ville d’un autre temps, marquée par la construction de remparts, au Moyen-Âge. La forme particulière des maisons étonne également (elles furent adossées aux remparts pour mieux les protéger), tout comme ses 5 portes : le Portail Levis (XIIIè), la Tour-Porte du Signadour (XIIIè), la Porte du Peyra (1441), la Porte Pontis et la Porte de la Brèche (XVIIIe).
De cette riche histoire, découle donc une architecture particulière, mais aussi une atmosphère haute en couleurs. Place du Grand Jardin, où les habitants se réunissent, on admire la beauté des lieux, et l’on goûte au terroir : la majorité des produits frais est issue des montagnes voisines.
Après avoir fait ses emplettes au marché, direction le centre de Vence, où les maisons médiévales et les ruelles étroites nous font de l’oeil.
Au milieu d’une place bordée de restaurants et de bars charmants, se trouve la très jolie cathédrale Notre-Dame de la Nativité. Bâtie sur l’emplacement d’un temple romain puis d’une église carolingienne, elle était le siège de l’ancien diocèse de Vence et reflète l’incroyable richesse de la ville. On peut également y admirer un sarcophage gallo-romain datant du Ve siècle : le tombeau de Saint Véran.
Mais trêve de bavardages, c’est l’heure du déjeuner : une pause s’impose chez Mama Gaïa, un restaurant végétarien, bio et éthique qui propose de délicieux plats créatifs et savoureux. Boulettes maison de céréales aux épices, sauce cacahuètes, carottes, poivron et riz rouge ; burger Hanoï, clafoutis moelleux aux cerises… Une adresse qui twiste les fruits & légumes de saison, et éveille les papilles.
Après un rapide café, direction la Chapelle du Rosaire. C’est le chef d’oeuvre d’Henri Matisse, érigé pour le Couvent des Dominicains. Plutôt discrète, on ne remarque cette chapelle que par son toit de tuiles blanches et bleues et par sa croix de fer forgé haute de treize mètres. Les grands vitraux, bleus, verts et jaunes sont d’une étonnante beauté.
Il faut ensuite sortir des remparts pour profiter de l’exceptionnel panorama. Un peu plus loin, vous pourrez vous désaltérer à la Fontaine de la Foux, d’où coule, selon la légende, une eau minérale naturelle d’une grande pureté… Cette authenticité préservée, Chagall, Matisse, Dubuffet, Dufy et d’autres artistes qui foulèrent les pavés de la ville, l’ont adoré. On comprend pourquoi !
Terminez cette balade en vous rendant au musée d’art moderne et contemporain de la ville de Vence, situé dans la Villa le Rêve. C’est ici que Matisse réalisa des oeuvres majeures dont la célèbre « Nature Morte aux grenades » ou encore « Nature Morte devant fenêtre au Palmier ». Aujourd’hui, la villa est un lieu de mémoire, ouverte aux visiteurs de passage, aux peintres et autres artistes. Toute l’année, de nombreuses expositions se succèdent. D’ailleurs, ne loupez pas la superbe exposition Georges Rousse qui se termine d’ici la fin de l’année (12 décembre) !
Le Petit Plus : chaque été, Vence accueille les Nuits du Sud, une manifestation musicale réunissant de nombreux artistes venus du monde entier.
Par Louise Ballongue
