Ruelles pavées de galets, passages voûtés, escaliers fleuris…. Dans ce village historique construit par les Grimaldi, on prend le temps de vivre, loin du tumulte de la côte.
De Cagnes-sur-mer, on connait sa promenade le long de la Méditerranée, mais moins sa vieille ville. Et pourtant, le Haut-de-Cagnes mérite d’être découvert. Il n’a absolument rien à envier aux charmes de Vence ou Saint-Paul-de-Vence.
Pour se faire une idée de ce quartier historique, il suffit de s’enfonçer dans ses ruelles pavées bordées de lierres et de bâtisses aux tons ocres. Quelques chats font la sieste au soleil, une personne âgée étend son linge à la fenêtre. Ici, le temps s’arrête ; le calme règne. Dans cet havre de beauté, chaque maison fleurie, chaque fontaine, est plus jolie que sa voisine. Au détour d’une ruelle, on peut même surprendre un « morceau » de mer.
Les 650 habitants de ce quartier construit au XVe siècle par un certain Honoré de Grimaldi, sont décidément bien chanceux ! On notera qu’une branche des descendants règne aujourd’hui sur la Principauté de Monaco ; des liens particuliers se sont ainsi créés entre le « Rocher » et la ville de Cagnes.
L’église Saint-Pierre sonne : il est midi. Sur la Place du château, plusieurs restaurants/bars accueillent joyeusement les visiteurs de passage. La terrasse « le Village » nous fait de l’oeil, et c’est confortablement installé dans une jolie chaise en osier que démarre cette pause déjeuner. La vue sur les collines environnantes est superbe et le service impeccable.
Rafraîchi par l’ombre des grands parasols, on savoure une entrée fruitée composée de pastèque, melon et jambon de pays. Vient ensuite l’un des plats « fraîcheur » de la carte : langoustine parfaitement cuite dans son bouillon, quinoa, crème d’avocat, grenade, tomate. Une assiette légère et iodée à souhait. La présentation des plats, raffinée et moderne, mérite d’être soulignée. À 16,5 € le menu entrée / plat ou plat / dessert, on est conquis, et surtout à mille lieux des menus touristiques insipides.
Après un café bien corsé, direction le château Grimaldi, situé à quelques mètres seulement. Edifié vers 1300 par Rainier Grimaldi, Seigneur de Cagnes, ce château soutiendra sièges et assauts avant d’être transformé en demeure seigneuriale. Il sera acquis ensuite par la ville en 1937, avant d’être transformé en musée municipal en 1946.
Sur la place, vous pouvez également faire un stop à la Maison des Artistes (entrée libre) pour découvrir l’exposition en cours et profiter de la sublime architecture typique.
Terminez cette journée en vous arrêtant dans les nombreux commerces / galeries d’art / boutiques du village. Vous constaterez que le « vieux Cagnes » a su conserver la sérénité d’une vie de village, loin du rythme trépidant de la Côte d’Azur.
Le Petit Plus : la vue panoramique sur les collines depuis la Place du Château.
Par Louise Ballongue