Quoi ? : épicerie locavore produits frais et épicerie fine
Où ? : 3 Rue Tonduti de l'Escarène 06000 Nice
Quand ? : Lundi: 15h-19h. Du mardi au vendredi 10h-13h 15h-19h. Samedi: 10h-19h
Combien ? : un peu plus qu'à la superette mais pour toutes les bourses
Des Questions ? : 06 11 79 84 24
Un lien ? : Cliquez-ici

Jean de la tomate n'est pas le nom d'un héros de la littérature enfantine comme pourrait le laisser supposer le jovial avatar dessiné sur son enseigne mais celui d'un épicier exigeant.

Locavore, il vient d’ouvrir dans le Little Japan une épicerie qui n’a rien d’exotique puisqu’elle ne recèle que des merveilles produites dans un périmètre réduit à un rayon de 250 kms.

La tomate toute l’année?  Pas de çà chez  l’épicier « Jean » le bien-surnommé. Juste une réminiscence permanente qui fait saliver et patienter jusqu’à la saison des véritables coeurs de boeuf…Car, il va nous falloir réapprendre qu’il existe un cycle naturel et des produits saisonniers, autrement dit, quand c’est la fin des haricots, c’est vraiment la fin des haricots…Une tautologie validée par la nature, voyez-vous?

Cet épicier locavore vient de la grande distribution, là où  » la saveur d’autrefois » fût un jour inhumée au profit de la promotion des seuls prix bas…C’est peu dire qu’il a cheminé depuis pour forger son actuelle philosophie: Connaissant parfaitement les limites et les compromissions de ce système de distribution, il est désormais convaincu par la démarche militante d’un Pierre Rahbi qui fait aujourd’hui figure de grand sage (ou de gourou selon ses détracteurs) Lorsqu’il n’est plus derrière ses cagettes, Jean se prénomme Bruno.

Un peu hipster, un peu homme illustré avec ses tatouages,  c’est un véritable épicier de la modernité d’aujourd’hui, autrement dit… un épicier à l’ancienne! De ceux qui privilégient le circuit-court…Il détient là son premier commerce qu’il a soumis volontairement à des exigences éthiques, politiques et forcément restrictives. Le périmètre annoncé  de 250 kms autour de la ville de Nice aurait logiquement dû inclure des produits venant de l’autre côté de la frontière italienne mais pour mieux contenir le concept, Bruno a préféré se limiter pour l’instant du moins au label   » français ».

La certification bio des produits ne l’emporte pas sur la notion «  »d’aqui » du moment que les conditions de production en garantissent la qualité et la fraîcheur. Concernant les prix, (le seul bémol qu’on oppose souvent au bio ou au locavore)

Jean de la tomate ne va pas vous raconter des salades, il marge mais peu car il ne s’agit pas de « mettre du beurre dans les épinards » en prenant le visiteur-consommateur pour une courge: Il vend donc forcément un peu plus cher qu’ailleurs  mais seulement parce que la production locale de qualité ne compte pas pour des prunes…Chez Jean de la tomate, il n’y a évidemment pas que des fruits et légumes : Dans ses rayons, le fromage vient de la Trinité, la bière de Nice (la Brasserie Artisanale) l’agneau du Haut-Var, les œufs de Villeneuve-Loubet, la crème de marron d’ Isola et de Collobrieres, les produits d’entretien de Marseille et les cosmétiques de la région toulonnaise. Bruno commande aussi ses soupes à Avignon et ses meringues à la violette à Vallauris.

Un véritable inventaire à la Prévert des trésors du terroir…Qui prouve que tout ou presque tout se trouve à portée de main, à un ricochet d’olive.