Après la Casa di Georgio, une nouvelle fièvre italienne s’empare de la Libération : l’Altra Casa !
A midi ou le soir dés que le ciel est clément, c’est la ruée vers L’Altra Casa et sa terrasse idéalement située sur la place Général de Gaulle. Mais qu’est qui fait courir ces nouveaux tifosi ?
L’Altra casa, affiche un succès à rendre jaloux les restaurateurs de la place du Pin ou de Garibaldi. On les surnomme Les « Rois de la Libé ». En tous cas la valeur n’a pas attendu le nombre des années. Yoann (28 ans) et son équipe affichent moins de trente d’ans de moyenne d’âge, L’Altra Casa, n’a que trois ans pourtant certains soirs d’été jusqu’à 200 personnes s’y pressent en terrasse. Une petite ruche bourdonnante qui anime cette place ouverte aux quatre points cardinaux, à deux pas du parvis de la Gare du Sud, empiétant sur le marché de la Libé. Mais d’ou vient cette fièvre latine ? La botte secrète : Un endroit de passage stratégique, des prix doux, des produits simples et de bon gout.
Yoann a été bonne école. Pas celle hôtelière (il a un BEP de ventes), mais celle buissonnière et gourmande aux cotés de son beau-père : un certain Georgio comme la Casa di Georgio. Hé oui le fameux bistrot trattoria qui fit couler de l’encre sous cette même latitude il y a sept ans, c’était lui ! Mais ce transalpin expert en bonne chère avant de lancer sa table tenait commerce de charcuteries juste en face, dans les halles de la Libération. « C’est là que j’ai fait mes premières armes comme employé jusqu’à ce que mon beau-père me propose de m’associer avec lui pour ouvrir la Casa di Georgio. » Pendant 10 ans sous son aile, Yoann apprend les ficelles du métier quand en 2015 il se sent prêt à pendre son envol : « A la Casa di Georgio, nous étions dans un format restaurant avec un vingtaine de couverts. J’avais envie de créer un lieu tout aussi chaleureux mais dans l’air du temps, plus informel afin de développer ce coté apéro, un peu comme ces cafés en Italie où l’on peut se restaurer à toute heure et pas seulement d’une carte de snack, mais avec des spécialités locales et de bons produits du terroir »
Ainsi naquit L’autre Maison, l’Altra Casa en VO. Car ici aussi l’ardoise fleure bon les régions de la botte. Georgio y veille mais cette fois en éminence grise, sélectionnant pour Yoann le meilleur de son Italie gourmande. Ici pas de fourneaux ! Tout se déguste le soir en version plancha de charcuteries et fromages du Piémont, dont un excellente plancha de Burrata de 300g accompagnée de gressins et copeaux de parmesan. Dés midi avec la clôture du marché, clients attardés et chalands en relâche s’y retrouvent autour des incontournables bruschetta, focaccia et panini ainsi que des suggestions du jour évoluant au fil des saisons (antipasti, poulpes marinées, tartares, salades gourmandes, sandwiches à la Bresaola, tomme et pesto etc.). La carte de vins donne une belle réplique avec ses crus italiens dont certains en bios : Dolceto d’Alba, Barbera, Chianti, Pinot Grigio. Sans oubliez le Proseco (16 euros) qui coule à haut débit d’autant que le fameux Sprintz cocktail y est très prisé. Quelques flacons Corses et de Provence (Sainte-Croix en rosé à 18 euros) et même un Bellet en Vin de pays complètent l’offre. Une mention spéciale pour les tarifs sages compris dans une fourchette de 15 à 20 euros. Des bouteilles à prix d’appel pour d’autres tables qui, ici sont légions. Un choix pour Yoann « Si notre clientèle est très mixte, nous avons une forte proportion d’étudiants. La Fac de science et de médecine n’est pas très loin, la Villa Thiole, école d’art plastique de la ville, toute proche. Nous tenions à avoir une politique de prix qui puisse permettre à cette table d’être un rendez-vous populaire, festif, accessible au plus grand nombre »
Objectif atteint : L’Altra Casa vit au rythme de la cité calquant quasiment ses horaires d’ouvertures sur ceux du tram, qui traverse la place « Nous sommes ouvert en semaine non stop de 6 h à Minuit, avec 8 personnes voire douze en haute saison, reparties en deux équipes car nous assureront petits déjeuners, brunch, apéros, déjeuners et diners ».
Cerise sur le gâteau, Musiciens (en live) ou DJ animent régulièrement cette dolce Vita en terrasse sous l’œil républicain de la statue du grand Commandeur.
Pas de répits pour le rital de la Libé qui vit une véritable sucess story. Et qui avec l’extension immobilière de la Gare du sud et son futur cinéma multiplexe, devrait avoir encore de beaux jours devant lui.
(OM)