Sur l’avenue de Borriglione la Fromagerie est le spécialiste des fromages bio et fermiers de nos terroirs et des Alpes suisses. Amateurs de Chèvres et Brebis bienvenus !
Dans le prolongement de Malaussena, l’avenue Borrigilione demeure un fief populaire et marchand. Depuis peu l’offre se renouvelle, rajeunit. Gaël Scarantino, 38 ans y participe qui a choisi cette artère piétonne desservie par le tram pour ouvrir en juillet sa fromagerie : « Quand j’ai découvert ce local entre le marché de la Libé et Valrose, j’ai adoré ! Il y a ici tous les métiers de bouche : traiteur, boulanger, pâtissier maraicher, boucher, poissonnier, caviste. Le climat est familial et la clientèle mixte : étudiants, retraités, actifs, niçois et étrangers »
En trois mois d’activité sa fromagerie de poche (12m2) à la façade en lambris de bois a déjà ses fidèles. Les fromagers ne courent pas les rues à Nice et notre jeune homme passionné, aussi accueillant qu’intraitable sur la qualité a su convaincre droit dans ses bottes, sa casquette plate vissé sur le crâne.
Ici pas de « pasteurisés » que du lait cru et des produits fermiers ou Bio. Priorité aux caprinés. Gaël a été à bonne école. Jusqu’à sa majorité il a vécu dans les Cévennes aux cotés d’un grand-père éleveur de chèvres qui produisait à la Grand Combe ses pélardons dans la tradition. Cette échoppe c’est son retour à ses premières amours « j’ai travaillé longtemps à Paris dans la mode avec la griffe Uniqlo, quand ils ont ouvert il y a deux ans sur la Cote j’ai suivi » Mais à Nice il a le déclic et quitte le strass pour les cuivres. Il travaille notamment au restaurant de Joya Lifestore comme chef de rang. Mais l’envie de voler de ses propres ailes est trop forte. Gaël ouvre sa fromagerie.
Son crédo : partager ses découvertes en direct des fermes de nos terroirs. Prés de 50 références sont alignés dans la vitrine réfrigérée comme autant de trésors à découvrir. La sélection alterne les fondamentaux (Reblochon, Comté, Cantal, Morbier etc.) et les saveurs pour amateurs avertis comme le Langres, le Livarot, le Brillat-savarin. Bien sur chèvres et brebis donnent le ton ! Les pélardons des Cévennes (à prix doux 3,50 euros) y côtoient des brebis sudistes tels ceux de l’ile de Beauté ou une tomme de Château Arnoux. L’étal se parfume au fil des trouvailles et des saisons. A l’approche de l’hiver, haro sur la vache : Livarot, Morbier, Abondance, Beaufort et l’incontournable brie à la truffe !
Bienvenue aussi aux tommes dont une fraiche pour préparer l’aligot. Si vous préférez la fondue, choix cornélien entre une version française à base de Comté, Beaufort, Saint-nectaire ou une autre conseillée par votre hôte (Morbier, Abondance et Beaufort). Les puristes pourront se refugier vers la glorieuse fondue helvète car Gaël de mère allemande et de père Sicilien n’est pas xénophobe !
Quelques saveurs d’ailleurs se sont glissés dans ses rayons : Gruyère, Emmental, Appenzell, Sbrinz, Tête de moine des Alpes suisses, un cheddar de la perfide Albion et un inattendu bleu teuton, « le Cambonzola » une pate molle persillée proche du gorgonzola comme son nom le laisse deviner.
« Un repas sans fromage c’est une belle a qui il manquerait un œil » avançait Brillât Savarin. Un fromage sans vins, c’est l’autre faute de gout ! Gaël a prévu trois crus pour vous dépanner : un rouge de bordeaux, un rosé et un blanc varois. Et pour que votre dégustation soit une fête, des confitures et tartinades bio Favols (tomates origan, confit d’échalotes, de poivrons rouges) des chutney et pickles.
Autre bonus ! Pour vos petits creux un sandwich fait maison devant vous (5,50 euros). Vous choisissez votre fromage préféré et Gaël rajoute dans la baguette fraiche du boulanger, des feuilles de salades et une tombée de tomates. A déguster sur place car la Fromagerie (qui propose également des jus de fruits bio et boissons fraiches) va installer prochainement des tables en terrasse.
OM