Le Paris-Nice à ne vraiment pas rater est un délice à savourer dans ce boudoir chic et décontracté ou sur sa terrasse ombragée.
Le Paris-Nice à ne vraiment pas rater est un délice ciselé par l’orfèvre pâtissier Sébastien Jacob qui se déguste dans ce delicatessen raffiné ou sur sa terrasse ombragée.
Le Deli Bo vient aussi combler par une carte éclectique jusqu’à l’heure du goûter l’envie de faire craquer une salade caesar ou d’aspirer voluptueusement des pâtes aux truffes.
C’est inspirés par leurs voyages de deux années qu’Élise et Pascal Ciamos qui avaient déjà fait les belles heures de l’Indiana rue Gustave Deloye. Ils ont élaboré le concept d’un lieu cosy, encore inexistant à Nice, dans lequel il soit possible de savourer en semaine et à toute heure des produits de saison sucrés ou salés, jouant la partition de la fraîcheur et de la convivialité, le tout sans se ruiner.
C’est à l’angle de la rue Bonaparte et de la rue Boyer, entre la place Garibaldi et le quartier du Port depuis 2012, qu’ils régalent gaiement en compagnie de leur collaborateur Jérémy Barge d’un Bagel dans les règles de l’art ou d’une tagliata de bœuf à la roquette, une clientèle multigénérationnelle aimantée par leur très distinguée cantine avec le renfort d’une sélection pointue de thés, de jus de fruits frais, de nectars insolites et de vins italiens et varois au verre.
Mais les affionados niçois et touristes succombent aussi et surtout devant la sublimation par Sébastien Jacob de leur carte de fins desserts (ah la tarte au citron et ses cubes meringués!) servis tout au long de la journée sur place, dans ce décor précieux mais sans tape à l’œil, ou à emporter et à prix sage par un staff qui s’évertue toujours à être agréable.
Le charme de la façade patinée lie-de-vin et de vert-de-gris abrite une salle intime comme un boudoir Napoléon III, décorée dans un style chic et décontracté à la fois. Son pavement graphique, son comptoir noir et cossu surmonté de bocaux de sablés, scones, guimauves et autres douceurs suaves, la vaste terrasse végétalisée et délicieusement ombragée, en font l’une des adresses incontournables de Nice.
Comme c’est souvent le cas pour tous les lieux consacrés à la fois par les épicuriens et les esthètes réunis sous le sociolabel éculé de « bobos », cette très charmante première adresse niçoise pourrait sans doute symboliser à elle seule la gentrification spectaculaire d’une zone encore en déshérence il y a 5 ans au débouché des rues Bonaparte, Emmanuel-Philibert et Martin Seytour.
Réservez votre table plus sûrement encore à Nice qu’à Villefranche où pour la deuxième saison consécutive , le Délibo prend ses quartiers d’été car leur proposition de cuisine fraîche et de divines pâtisseries fait un malheur !
LE PLUS: A noter qu’à la proue du laboratoire du port, vaste officine dans laquelle s’élabore l’alchimie pâtissière du chef et de son équipe, la boutique de gâteaux répond à une offre élargie en créations sucrées et a été pensée comme une extension exclusivement dévolue aux compositions sur mesure et au prêt à emporter. Là encore, l’écrin est au diapason du contenu, d’un goût exquis, les douceurs étant exposées comme des pièces d’orfèvrerie dans un noir cabinet enluminé du laiton doré des luminaires.