En ouvrant à Nice, Le Yen poursuit son développement dans le Sud en affirmant sa signature : une cuisine fusion japonaise alliant tradition, créativité et touches méditerranéennes. Une expérience à la fois gastronomique, chaleureuse et accessible incarnant un esprit asiatique maîtrisé et une vision contemporaine du voyage culinaire.
Modernité et tradition
Après avoir conquis Marseille et Aix-en-Provence (à lire ici) Le Yen poursuit son expansion à Nice et plonge ses visiteurs dans une atmosphère résolument contemporaine, tout en rendant hommage aux codes de l’Asie.
Bois clair, touches de noir et éléments japonais stylisés – lanternes, éventails en paille de riz – créent un équilibre entre sérénité et sophistication.
La lumière douce joue sur les différentes zones : grandes tablées conviviales, alcôves intimes, coin sushi, bar ouvert sur le teppanyaki qui capte tous les regards. La disposition multi‑ambiances est un marqueur du concept pour offrir une expérience unique, entre calme et animation
À l’image des izakayas (bar-restaurant) japonais, Le Yen mêle partage, gastronomie et convivialité dans une atmosphère détendue. L’art de recevoir nippon et la chaleur du Sud pour tous.
Un chef globe-trotteur maître de la fusion
Originaire de Bali, Irfan Lesmana est le chef exécutif et l’âme culinaire du Yen. Formé à la cuisine française, il a ensuite parcouru le monde à la recherche de saveurs et d’inspirations. Sa rencontre avec la cuisine japonaise traditionnelle marque un tournant : il s’initie aux techniques nippones puis rejoint Le Yen où il apporte sa sensibilité multiculturelle et sa créativité.
Il a conçu une carte mariant tradition japonaise et influences thaïlandaises, vietnamiennes et méditerranéennes découvertes au fil de ses voyages. Une carte qui s’adresse autant aux puristes qu’aux curieux.
Au Yen, les classiques sont bien présents, sushis, sashimis, makis, gyozas, yakisobas … mais la force du lieu, ce sont aussi des plats inventifs aux textures contrastées, aux assaisonnements subtils et à l’audace mesurée.
Précision dans l’assiette et spectacle en salle
Parmi les plats signatures, le Ramen de tempura d’anchois et œuf mollet mariné au soja, création réservée à Nice, surprend par son équilibre parfait. Le Tigre Qui Pleure au filet de bœuf Black Angus est un incontournable ainsi que le Canard Laqué aux Agrumes et sa purée de patates douces.
Si la brochette Yakitori au poulet est un classique, il faut goûter la création Bœuf et Comté ou l’Okonomiyaki (pizza japonaise) dans sa version revisitée fromage et bonite.
Herbes fraiches, épices thaï, fleurs comestibles, thon rouge de pêche locale, saumon écossais Label Rouge … le sourcing est rigoureux et la préparation des plats théâtrale.
Au Yen, le teppanyaki devient une scène vivante : sur la plaque brûlante, poissons, viandes et légumes sont saisis avec une précision presque chorégraphique. Le feu, les gestes du chef et les arômes qui s’en dégagent captivent le client spectateur.
Une collaboration d’exception avec Maison Kaviari
Pour marquer son implantation niçoise et pour les fêtes, Le Yen a imaginé une collaboration avec la Maison Kaviari, l’une des références du caviar français. Cette association ne se limite pas à ajouter une touche luxueuse à certains plats : elle ouvre un terrain de jeu unique où l’iode devient fil conducteur.
Le caviar, la poutargue et l’ikura (perles de saumon) s’invitent dans les créations du chef, apportant une profondeur nouvelle à ses signatures japonaises contemporaines. Black cod laqué au miso-yuzu relevé d’une pointe de caviar, saumon teriyaki et ikura, carpaccio de loup poutargue et poudre de saté.
Le bar et les douceurs : l’autre versant du voyage
Le bar fait écho à l’âme du restaurant avec une sélection pointue d’alcools japonais : whiskies aux arômes boisés, sakés secs ou fruités, umeshus parfumés, mais aussi quelques cocktails signature où les agrumes, le gingembre ou le yuzu jouent les marqueurs aromatiques.
Le Matcha Martini en est l’un des emblèmes, un mélange soyeux à la douceur végétale du matcha ou plus incisif, le Kaneki, élaboré au gin Roku, joue sur la fraîcheur botanique et les notes d’agrumes,
Côté desserts, la douceur s’exprime dans un registre franco-japonais : cheesecakes au yuzu, fondant au chocolat relevé de sésame noir, mochis glacés ou créations saisonnières plus audacieuses. Des desserts qui, comme la cuisine, misent sur la finesse et la justesse plutôt que sur l’excès.
Le petit plus : Commandes à emporter et en livraisons avec différentes plateformes.
Par Anne Emellina, photos AE et WOW Agency









