En face du Jardin Albert 1er, le Galet Plage est une création des Cannatella, à qui l'on doit déjà La Voglia ou le Boccacio. Cette famille de restaurateurs n'a plus à faire ses preuves quant à sa formule : une cuisine méditerranéenne typique de la région, des prix accessibles et un personnel au top. Forcément, ça fait ricochet !
Le Galet qui se distingue des autres sur la plage de Nice et fait ricochet est le dernier-né ouvert par une même famille depuis la « première pierre » posée dans la rue Massena par Gino Cannatella en 1967.
50 années d’une saga familiale fleurant bon l’italianité et une coïncidence troublante: La pizzeria des débuts s’est transformée en 1973 en un restaurant cossu, le Bocaccio redécoré comme un galion du 17ème siècle qui se trouve donc être aujourd’hui le vaisseau amiral de la flotte partie à l’abordage du Galion, restaurant de plage idéalement situé en cœur de ville à quelques encablures du pittoresque Vieux Nice. Avec une deuxième adresse sur la piétonne, la Villa d’Este, puis la Voglia et la Favola sur le très animé cours Saleya et enfin l’ouverture du Di Più sur le quai des États-Unis s’est dessinée progressivement une cartographie des lieux créés par le groupe Nice Restaurant très nettement orientée vers l’air du large.
Le rêve des pieds dans l’eau réchauffés par les galets polis de la grève est enfin atteint et l’histoire personnelle des Cannatella, poursuivie par les fils Serge et Philippe et leur cousin Jérôme Quilichini s’inscrit désormais dans celle de la tradition balnéaire niçoise. La décoration des restaurants du groupe jusqu’ici plutôt néo-classique et souvent estampillée d’une référence à la statuaire antique ou à la Renaissance florentine un peu «kitchisée» tel que l’immense David de Michel Ange rutilant de chrome à la Favola, tend à de plus en plus d’épure depuis l’inauguration du Di Più. Celle du galet, si on fait abstraction du plastique des bains de soleil, confine à la simplicité parfaite des terrasses des années 20 et 30 saisies par le photographe Jacques-Henri Lartigue, dandy amoureux de la volupté azuréenne. Il paraît en effet assez évident que le galet a souhaité s’inspirer des architectures éphémères de la villégiature les plus légères et les plus élégantes qu’on associe sur les plus belles plages privées à la pratique de l’héliotropisme avec ses méridiennes bleu marine et ses profonds fauteuils aux accoudoirs tissés de rubans grèges. Côté restaurant, les sièges metteur en scène sont régulièrement disposés sous une succession de pergolas ajourées par des paravents en bois inspirés des persiennes typiques des immeubles niçois. Un parti-pris qui s’harmonise avec la réhabilitation des Ponchettes, visant à restaurer l’image séculaire d’une ville associée au prestige de la côte d’azur.
On ne change pas une recette plébiscitée depuis deux générations: Des produits italiens de qualité, des pizzas à toutes les sauces, plutôt classiques qu’on veut embourgeoiser, une douzaine à la carte, roulées en Tronchetto comme le Zaffiro qui mêle tomates asperges mozarella et jambon, des foccaccia ou leur déclinaison toscane, la Schiacciata, des parpadalle aux courgettes fleurs, ou des linguine ensorcelées par le homard. Le galet est aussi stratégiquement l’endroit idéal pour que fusionnent terre et mer ce que la carte traduit par exemple par du bœuf en tartare, en tagliata ou en côte entière et des calamars et des gambas grillés, un très en vogue tataki de thon aigre-doux ou une royale Daurade servie entière. Pour déjeuner à la Récamier sur les matelas? Une dizaine de plats sans façon, particulièrement adaptés à cette cuisine de plage exigeante en propositions fraîches et variées mêlant salades niçoises ou Caesar, carpaccio et tartares, replète burrata et même artichaut breton qu’on effeuille enfin avec désinvolture sous le soleil…
Quant aux desserts et glaces garantis maison, ils sont distribués dans les restaurants de la team. En 50 ans, les Cannatella ont donc dupliqué les adresses depuis l’épicentre de la rue Massena comme autant d’écrins pour des plats cultes issus d’une cuisine populaire aspirant à la reconnaissance dans des lieux de plus en plus gentrifiés avec l’ambition d’enrichir chaque restaurant d’une proposition originale. Sur la plage du galet, on s’acclimate rapidement à un mode de vie privilégié mais ordonné (150 places assises et 190 matelas) dans un pré carré minéral à fleur de méditerranée, pensé pour partager des moments conviviaux et gourmands en mode farniente.