Le savoir-faire allié à l'amour du métier et des produits se transmettent de génération en génération. La preuve avec Lou Papet qui entretient le feu de la cuisine nissarde.
Virginie et Mickaël n’avaient ouvert le restaurant Lou Papet que depuis peu, qu’on se passait déjà le mot dans le quartier Gorbella qui manquait cruellement d’un restaurant à la cuisine familiale. Le couple n’arrive pas dans la profession par hasard. Le père de la jeune femme était restaurateur et Mickaël a été formé à l’école hôtelière Paul Augier de Nice. Il est surtout tombé tout petit dans la marmite de la cuisine de son grand-père. Chef reconnu à Nice, il lui a tout appris. Le nom du restaurant Lou Papet a d’ailleurs été choisi en son honneur, tout comme le logo qui représente « l’homme au chapeau » (comme on l’appelait sur marché de la Libé) qui a tenu la Petite Forêt à Nice Nord et le Bistrot Botticelli sur la place Garibaldi.
Après son père, Mickaël perpétue la lignée de cuisiniers en travaillant des produits locaux et de saison. Il suit les recettes du Papet pour son plat du jour : petits farcis, aïoli, lapin à la niçoise, l’authentique Pan bagnat et la salade niçoise dans les règles de l’art. A la carte, renouvelée tous les 15 jours, vous trouverez de la Salade de poulpes ou de poivrons à l’huile, une Daube à la niçoise et ses gnocchis maison et la fameuse Escalope de veau Lou Papet cuite en cassolette avec sauce aux cèpes, jambon, mozzarella, le tout gratiné au four.
La cuisine n’est pas cependant essentiellement nissarde, l’important est de travailler des produits bruts pour exécuter une cuisine française à dominante méditerranéenne : Filet de daurade et fondue de poireaux ou encore Pâtes aux chanterelles. A l’ardoise, « le tout maison » » concerne aussi les desserts comme la Tarte Tatin, Poire Belle Hélène ou le Gâteau à l’ananas de Mamet, la grand-mère du chef qui n’a pas été oubliée.
Le local et le régional étant privilégiés, les vins Côtes de Provence sont mis en avant ainsi que les bières artisanales de la Brasserie des Ligures à Peille.
Côté décoration, l’ambiance est rustique entre le buffet et les photos de Nice issue de la collection du grand-père. « Authentique » est le mot d’ordre, dans la cuisine comme dans la relation avec le client. Ici l’accueil chaleureux de Virginie « comme à la maison » ne pourra que vous encourager à revenir.
A Lou Papet, Mickaël et Virginie se font écho de la phrase de Robuchon : « on ne peut pas faire de cuisine si on n’aime pas les gens ».
Le Petit Plus : Des plats végan et sans gluten au menu et vous avez la possibilité d’acheter à emporter.
Par Anne Emellina