Mallard, c’est le restaurant de copains où il fait bon s’encanailler autour d’un verre de rouge, d’un saucisse-purée ou encore d’une caille farcie. Une certaine idée du bistrot par Guillaume et Nino.
C’est un petit bistrot frenchy qui fait du bruit rue Maraldi. Avec son nom de locomotive à vapeur, « Mallard » attire depuis bientôt cinq mois les gourmets du quartier, en manque de bons petits plats.
Derrière cette belle enseigne, Guillaume, 32 ans, gérant de l’établissement et Nino, son ami et chef, rencontré au Louis XV.
Cette ouverture inopinée, Guillaume l’attendait depuis longtemps « J’ai toujours regardé les locaux disponibles dans les villes ou j’habitais : St Tropez, Paris, Londres, Lyon Monaco… » mais c’est le confinement qui l’a poussé à se réinventer : « J’ai trouvé un local abordable rue Maraldi, et j’ai décidé de me lancer ! ».
Rue Maraldi, Mallard. Des noms qui résonnent. Guillaume, passionné par la Nᵒ 4468 Mallard (la locomotive à vapeur la plus rapide du monde) y voit comme un signe. Une manière de rendre hommage à l’histoire…
Aux murs aussi, on ressent les traces du passé : affiches XXL vintage, Chaises Baumman à l’esprit bistrot, tables en bois, touches de bleu canard. Même le miroir géant a été chiné par Guillaume. Une façon d’insuffler une atmosphère d’antan à ce lieu pourtant récent.
À la carte, on retrouve des classiques tradi’ parfaitement maîtrisés : pâté en croûte au canard et foie gras, os à mœlle, volaille fermière dans son jus, pigeonneau rôti aux figues (notons que Guillaume a fait ses armes chez les plus grands : Ducasse, Jean Paul Lacombes, Michel Rostand…) et des recettes plus personnelles qui mettent l’eau à la bouche : daube de poulpe au vieux syrah, scotch egg ketchup de prunes, ravioles de canard au bouillon… Un menu régressif à souhait, qui modernise la cuisine du dimanche en famille.
Le(s) plat(s) signature(s) de Guillaume ? Certainement son ris de veau et son pigeonneau, plus onéreux que les autres spécialités de la maison (30-35 €) mais qui s’adressent aux amateurs de bonne chère, ne lésinant pas sur la qualité.
Notre obsession à nous, plus abordable mais tout aussi savoureuse, c’est le pâté-croute de Guillaume, à faire pâlir celui de la maison Vérot. Accompagné de pickles et de pain maison cuit sur place (farine ancienne « Fleur de Berry »), c’est une entrée délicate et pleine de nostalgie.
Pour terminer ce déjeuner très frenchy, ne pas louper le baba au cognac de la maison, « C’est mon dessert préféré mais aussi la signature du Louis XV, où j’ai travaillé. Chez Mallard, je l’arrose de cognac, un alcool de ma région que j’affectionne particulièrement ».
Mallard c’est donc tout à la fois un lieu gourmand, chaleureux et surtout pas prétentieux, à l’image de Guillaume et de son sourire contagieux.
Le Petit Plus : la décoration chinée qui nous fait sentir « comme à la maison ».
Par Louise Ballongue / Photos Louise Ballongue et Mallard