Plus de trente ans que Lou Pantail régale les amateurs de cuisine niçoise. Le coup de jeune apporté à ce bastion nissart a consolidé une réputation déjà bien ancrée qui n’oublie pas la transmission culinaire. Quand tradition rime avec modernité …
Lou Pantail – le rêve en niçois – ouvert par Jean-Paul Nespolo en 1990 est une institution connue au-delà des frontières de la ville. Ceux qui s’y pressent connaissent depuis longtemps le savoir-faire culinaire et la qualité des produits. Certains veulent les découvrir attirés par le prestige grandissant du restaurant, d’autres encore savent que l’on y trouve outre l’amour de la cuisine, celui du football.
Grâce à Jean-Paul, ancien footballer de l’OGC Nice, le restaurant a toujours été un repère des amoureux du ballon rond avec les soirées match et les clients amateurs ou joueurs stars de ce sport. Mais que l’on ne s’y trompe pas, c’est surtout pour la cuisine que tout le monde, fan de foot ou pas, court à Lou Pantail.
Et si la table est si réputée, c’est que les délicieuses recettes de la « Nonna » qui œuvrait en cuisine ont conquis chacun. Disparue en 2017, Jacqueline, la mère de Jean-Paul a transmis ses secrets à la nouvelle génération.
Pour continuer à respecter la tradition mais aller vers l’avenir, un lifting s’imposait. L’ancien décor rustique campagnard fait de poutres et de casseroles en cuivre a fait place en 2016 à des couleurs et du mobilier contemporains tout en conservant un aspect authentique et chaleureux.
C’est chic et sobre, la pénombre est voulue, toutes les tables brillent aux lueurs des bougies qui se reflètent dans les miroirs, le parquet est blond et la terrasse ombragée. Un voiturier signale un endroit à la mode mais l’ambiance est toujours aussi conviviale : légumes dans leurs cagettes, imposant four à pizza, maillots de foot encadrés et une carte pour toutes les bourses.
Depuis une dizaine d’années, Jean-Paul Nespolo s’est associé à deux garçons qui ont pris les rênes de l’établissement : Christophe Aramini, responsable salle et Jérémie Stuner en cuisine. Au programme : rester une cantine niçoise de qualité mais proposer également certains produits d’exception pour des plats plus onéreux.
Jérémie travaille aux côtés du chef Yannick Mary présent depuis 18 ans. Passionné par la diversité du patrimoine culinaire niçois, cet enfant du quartier veut faire perdurer la culture du bien manger en choisissant des producteurs locaux pour les recettes de la carte et de l’ardoise de suggestions.
Parmi les entrées à partager, panisses, pissaladière, petits farcis, soupe au pistou …, à la carte fixe, raviolis ou gnocchis niçois à la daube, tartare de veau ou tagliata de bœuf … On a un joli choix de pizzas et chaque semaine, on est sûr de trouver en suggestion une spécialité niçoise : encornets farcis aux blettes, ratatouille, aïoli, stockfish, salade niçoise … Un arrivage de cèpes et ils vous seront proposés en carpaccio, panés ou accompagnés de linguini ou encore, pas très niçois mais coqueluche des belles tables, le bœuf Wagyu de race japonaise s’impose pour une promesse gustative hors du commun.
Et lorsqu’arrivent les desserts (Tiramisù de la Nonna, Pavlova ou Pain perdu et son caramel beurre salé à tomber …), si vous fêtez votre anniversaire, un tube musical retentit, les feux de bengale s’allument et c’est tout le restaurant qui le célèbre avec vous.
Lieu festif et couru mais à l’atmosphère toujours aussi sympathique et accueillante, Lou Pantail propose aussi tous les produits de la carte à emporter ou en livraison.
Et le dimanche, la queue se forme pour venir récupérer THE pan bagnat dont tout le monde parle, arrosé de l’exceptionnelle huile du Château d’Estoublon (en vente au restaurant) et joliment emballé comme un gâteau de fête.
Petit plus : Suivez la programmation sur @loupantail.nice pour assister une fois par mois au spectacle de l’illusionniste mentaliste Olmac et au live musical du groupe The Beau Ties.
Par Anne Emellina (texte et photos)