Cette nouvelle table niçoise permet de vivre une expérience que l’on souhaite tous connaître dans un restaurant : esthétique du lieu et des assiettes, qualité et saveurs des mets et boissons, le tout à prix doux. Légumes stars, assiettes à partager et cuisine d’influences diverses, suivez-nous chez Pinpin.
L’envie d’ouvrir leur propre restaurant taraudait depuis longtemps Axel Blot de la Fuente et Renaud Chaumien. Ce n’est pas l’expérience qui leur faisait défaut car tous deux ont toujours travaillé dans la restauration de la Merenda à la Voile Bleue en passant par l’Eden Roc et l’Indiana dont beaucoup se souviennent à Nice. Frilosité des banques, Covid … et puis enfin en avril 2023, ils se sont installés dans le « marais niçois » et baptisé leur premier né Pinpin (le pin de la fameuse place à deux pas).
« Nous voulions créer une néo-brasserie de plats classiques revisités, une cuisine fraîche et inventive aux ingrédients locaux dans un cadre moderne et chaleureux. »
Tons pastel, plantes vertes, mobilier contemporain, étagères chargées de livres de cuisine… La décoration est très réussie dans la salle principale au large comptoir pour boire un verre comme dans le deuxième espace aux petits salons plus intimes.
Pas de terrasse mais des banquettes intégrées à la façade avec, fixés au mur, des cendriers SNCF d’une époque révolue.
Assiettes traditionnelles trop grandes, format tapas trop petit, ici on a choisi entre les deux pour avoir la possibilité de goûter plusieurs recettes. Réduire les portions pour multiplier les saveurs.
La carte est méditerranéenne mais agrémentée de saveurs du monde. Les recettes classique de brasserie française osent leur pointe de différence.
Comme chez ASOM, l’association de sauvegarde de l’œuf mayonnaise appréciée par Axel et Renaud (oui oui elle existe !), cette simple recette est parfaitement réussie. Partons en Italie avec un Vitello Tonnato plus vrai que là-bas, passons par des Petits farcis niçois en mode vegan et par une Cruella Burrata mais à la betterave confite. Les petits artichauts violets typiques de la région sont frits « à la juive », le thon rouge se fait asiatique au wasabi et cacahouètes et le Polos Hermanos prend des allures latino-américaines avec son maïs brûlé et sa sauce mexicaine.
Vous aimez le pâté en croûte, maison bien entendu, mais pourquoi ne pas se laisser tenter par un Céviche de pêche locale à l’ananas ? Et si viandes et poissons occupent une place importante, Pinpin adore les légumes, les propose sur la carte en rubrique Des Champs et les bichonne en recettes d’accompagnement mais pas seulement : les poivrons à l’huile sont au Toum libanais, les pommes de terre au chimichurri argentin ou encore les brocoletti aux amandes torréfiées.
En cuisine, pas moins de deux chefs, Anaëlle qui est passée par Franchin et Fabien par Pic. Leurs fournisseurs ? La viande de la boucherie Puharre à la traçabilité saine et française, des producteurs de légumes bio et cette démarche responsable se retrouve aussi dans le verre.
Côté cave, la sélection est intelligente mêlant vins naturels et en biodynamie. Quant aux cocktails, outre une carte classique, les créations sont aux mains d’Alyssa qui a derrière elle un beau parcours de mixologue notamment à Londres et on vous conseille l’Espresso Martini à la liqueur de café et vodka.
N’oublions pas les desserts adaptés aux saisons comme le Pinpin Perdu pêche blanche au caramel et glace vanille ou La Figue rôtie sur sablé breton, gel citron et crémeux shiso (basilic japonais).
Le petit plus : Malgré le succès croissant, chez Pinpin le service est toujours aussi aimable et rapide.
Par Anne Emellina (texte et photos)