Près de 100 ans que l’on vient se restaurer à L’Autobus sur la colline de Gairaut mais que de changements depuis la buvette en bord de route à l’établissement actuel ! Découvrons comment son jeune repreneur a infusé un sang neuf à ce havre du terroir niçois.
Il n’y avait au départ qu’un petit bistrot de campagne, un simple endroit créé dans les années 1920 où l’on dégustait un pan bagnat entre deux parties de pétanque. En face, un terminus de bus. D’où ce nom, L’Autobus, connu par des générations de niçois.
Petit à petit, le lieu devient restaurant avec derrière les fourneaux pendant plus de 40 ans, Alice Bessi et ses recettes traditionnelles nissartes. En 1989, c’est avec le même amour pour la cuisine locale que la famille Traverso reprend l’établissement qui garde ainsi sa solide réputation.
Depuis avril 2023, Thomas Issautier a réalisé son rêve : reprendre le restaurant de son oncle Olivier Traverso, le maintenir dans la famille et en exploiter davantage le merveilleux potentiel.
Le quartier de Gairaut, c’est comme un village qui surplombe Nice et L’Autobus offre un cadre exceptionnel avec sa terrasse ombragée, sa vue sur la ville et ses 1400 m2 de jardin. Thomas connaît les lieux par cœur. Petit il y déjeunait en famille, traînait en cuisine, jouait des heures à l’extérieur.
Plus tard, diplômé de l’École hôtelière de Monaco, il se forge une expérience dans plusieurs maisons prestigieuses et commence à travailler avec son oncle en 2020. Devenu maître à bord, le jeune homme de 27 ans est fier de dire qu’il a entrepris un travail de modernisation sans trahir l’esprit de l’établissement.
Changement de décoration pour un cadre rajeuni et épuré. Évolution de la carte avec de nouveaux plats méditerranéens. Plus de raffinement dans l’assiette mais une âme niçoise toujours là.
Pas d’inquiétude, les habitués retrouveront les Saveurs Niçoises (panisses, beignets de courgettes, poivrons à l’huile d’olive, trouchia …) en entrée, les Gnocchis Pistou & Tomates fraîches ou les Raviolis Niçois sauce aux Cèpes toujours faits maison, le Stockfish tous les vendredis, la Daube Niçoise, le Capoun (chou farci), les Trippes à la Niçoise ou la Tourte de blettes en dessert …
Le chef Gaétan Cuvelliez respecte les recettes traditionnelles, propose des produits de saison aux fournisseurs en majorité locaux (paysans de l’arrière-pays, poissonnier du Vieux-Nice) et cueille dans le jardin citrons et basilic.
Mais la patte de Thomas, c’est une élégance qui colle au cadre avec le soin apporté au dressage des assiettes et des plats façon semi-gastro : Œuf Mimosa Truffé de l’Autobus, Velouté de Potimaron, Foie gras & Magret de Canard, Filet de Daurade Artichaut & sauce vierge ou Risotto de Saint-Jacques.
De mi-mai à mi-octobre, c’est dans le jardin que tout se passe. Le bar et la cuisine s’y installent. Le four à bois crépite et au milieu des oliviers dont deux millénaires, on joue à la pétanque.
Thomas a tout mis en œuvre pour faire de ce petit paradis en ville un endroit encore plus attractif. Il a également développé une belle cave de très nombreuses références françaises et une carte de cocktails très tendance.
Mais que l’on ne s’y trompe pas, malgré cette cure de jouvence, l’esprit de L’Autobus reste inchangé : accueil, simplicité, saveur et générosité. Ici les assiettes sont copieusement garnies et le Spritz servi en version XXL vous laissera sans voix !
Le petit plus : Possibilité de privatisation pour vos évènements.
Par Anne Emellina (texte et photos)