Beau, bon ou encore agréable, voici quelques-unes des traductions de « güzel » en turc. Le terme décrit donc parfaitement ce restaurant spécialisé dans les saveurs du Levant. Ici, vous allez découvrir une cuisine typique et maison dans un lieu où culture et gastronomie se rencontrent.
La propriétaire et cuisinière de Güz’el n’imaginait pas que son destin la mènerait à Nice pour ouvrir un restaurant. Après un cursus à Sciences Po Paris, cette Franco-Turque devenue juriste spécialiste du Moyen-Orient a vécu en Turquie, au Liban ou encore en Syrie. Engagée en politique dans le Parti de la Démocratie du Peuple, un parcours émaillé de difficultés l’a poussée à revenir en France.
Mais direz-vous, on ne s’improvise pas comme ça chef en cuisine ! C’est sans compter sur l’expérience de Gisèle dont la famille tenait des restaurants et qui qui a toujours adoré reproduire les recettes de ses grands-mères dont elle nous fait profiter aujourd’hui. Alors en mai 2023, elle s’est lancée du côté de la Libération.
Les inspirations culinaires sont variées, puisées dans les Balkans, le Caucase, la Mésopotamie et le Moyen-Orient : Turquie, Arménie, Grèce… N’ayez crainte, on prendra le temps de vous détailler les plats aux noms traditionnels.
Si Gisèle a choisi d’écrire Güz’el avec une apostrophe, c’est parce que « el » signifie main en turc et que tout est fait maison dans son restaurant, de la broche à kebab 90% viande de bœuf et 10% d’agneau aux desserts en passant par le pain.
Commençons par découvrir les Lahmacun et les Pide surnommés les pizzas turques. La première, fine galette croustillante et légère concurrence la seconde en forme de chausson et beaucoup plus copieuse sont garnies de tomates, oignons, herbes hachées et au choix, de viande de veau mariné, de pastrami, de soudjouk (saucisse de bœuf), d’œuf ou de fromage.
Amateurs de viande, voici les grillades, veau, kefta, foie d’agneau ou encore adana, longue brochette d’agneau haché très épicé. Vous connaissez le kebap (kebab), le voici classiquement servi en assiette avec salade et boulgour ou Iskender sur un lit de pain poêlé au beurre, sauce rouge et yaourt grec.
Gisèle marie dans ses préparations des produits locaux issus de l’agriculture raisonnée et d’autres importés pour leurs qualités et leurs spécificités : épices, mélasse de raisin, condiments, confitures … qu’elle met en vente dans un coin épicerie.
Et encore : le Tava, wok de viande de veau ou d’agneau avec poivron, tomate, oignon, accompagné de boulgour, le Biryani, plat de viande et de riz aux multiples épices ou le Cig Köfte, boulettes de viande crue et de blé au paprika rouge de Turquie … Le plat du jour vous permettra de connaître bien d’autres spécialités ainsi que l’assortiment de mezzé.
Et pour une expérience gourmande et dépaysante, trois formules de brunch : l’Anatolien, l’Authentique à composer et le Levantin. Crudités, boissons chaudes et froides, fromages, du salé, du sucré et des pains maison différents comme le Simit, bagel turc au sésame absolument addictif.
Sur la devanture de Güz’el vous lirez « Restaurant et café culturel ». On vous fera voyager grâce à différents évènements qui mettent en avant des musiciens, des peintres ou des auteurs.
Une fois par mois seront organisés expositions, présentations de livres et soirées à thème avec un menu spécial et un concert en fonction du pays choisi. Et pour une immersion parfaite en Turquie, que diriez-vous d’un verre de raki et d’un café turc préparé dans les règles de l’art ?
Le petit plus : Le brunch n’est pas réservé qu’au week-end, retrouvez les différentes formules tous les jours.
Par Anne Emellina (texte et photos)