Pas facile de dégoter à Nice des adresses qui vous permettent dans un même lieu de bien manger et faire la fête. Fort heureusement Jacques en terrasse est arrivé : délicieuse cuisine de partage, bons vins, convivialité et température qui monte après 22 heures.
En ouvrant cet établissement en décembre 2024, Kirsten, Théo et Clément savaient qu’ils répondaient à une demande : celle d’offrir une triple identité : un bar à l’incontournable terrasse, un bistrot chic et en fin de semaine, un lieu où l’on vous invite à passer en « mode danse ».
« Nous avons voulu un endroit chaleureux et accueillant comme une bulle que l’on n’a pas envie de quitter. Pour ceux qui comme nous aiment les bons produits, la convivialité et faire la fête. »
L’entrée se fait côté cours Saleya mais la terrasse avec son immense palmier au milieu est du côté cours Jacques Chirac. C’est du côté tradi et bien français de notre ancien président, mais aussi du prénom des ascendants de deux des associés qu’il faut donc trouver la ref’ du nom de l’établissement.
Il y a ainsi trois espaces pour vous accueillir avec deux salles intérieures dont une à l’étage. La décoration est un agréable mélange ancien-moderne avec un sol rouge pétant, des murs bruts, des cadres et objets vintage jusque dans les toilettes, un plafond vouté d’origine et une colossale boule à facettes dorée.
Comme dans tout bon bar à vins, les offres fromages et charcuteries font preuve d’une grande attention. Clément, le gérant sur place, est un ancien fromager qui sélectionne avec soin une gamme différente de fromages de saison. Pas de chèvre en hiver, pas de Mont d’or en été et des choix très réconfortants comme le Brillat-Savarin ou le mascarpone truffé. En charcuterie, le Parme et le San Daniele côtoient des produits moins courants comme le Saucisson maigre de coche (truie ayant mis bas à la viande plus fondante) ou la Cecina de Leon (bœuf séché ibérique).
Jacques en Terrasse s’est doté d’un chef expérimenté et a fait le choix d’une carte relativement courte qui sent bon le terroir français.
Dans la grande cuisine ouverte, on aperçoit Victor Mai, formé chez Robuchon et ex-chef de Nuances qui prépare Œuf meurette, Tartare dans l’os (à moelle), Joue de cochon au cidre brut, Vol au vent pintade, gésiers de volaille, châtaignes et Comté AOP, Terrine de foie gras ou Saint-Jacques en Terrasse et son émulsion de poireaux…
Ingrédients triés sur le volet, pain de chez Boulangerie Bordonnat et des prix plus qu’abordables.
Ne manquez pas le « Dimanche popote », au déjeuner seulement, un rendez-vous « à l’ancienne » avec des recettes de famille : cochon de lait, aligot et saucisses, pot au feu, blanquette …
En soirée, le son monte progressivement et la play-liste chauffe la salle. L’équipe reçoit également des DJ’s de temps à autre qui transforment votre soirée en fête survoltée.
La carte des vins français passe par le Var, l’Alsace ou le Jura et la sélection ne déroge pas à la règle : du très bon. Au bar, Alex a la main mise sur les cocktails classiques avec toutefois un Espresso Martini pas si facile à trouver et terriblement addictif ! Paris est une fête disait Hemingway, Nice aussi !
Le Petit Plus : Privatisation sur demande et une fermeture à 02.00 en attente d’autorisation pour faire la fête le plus tard possible.
Par Anne Emellina, photos AE