L’institution niçoise Maison Quirino fête ses cent ans avec l’ouverture d’un restaurant contigu à la boutique mère du Port. La fabrique-boutique artisanale de pâtes fraîches et de spécialités locales propose désormais son savoir-faire dans des assiettes pleines de saveurs alliant tradition et créativité.
Fondée en 1925 par deux frères, Maison Quirino a su devenir une adresse incontournable en gardant le goût des pâtes et des plats niçois réalisés dans les règles de l’art avec des produits de grande qualité.
L’un des secrets de cette entreprise depuis quatre générations, c’est la pâte fraîche. Elle est toujours fabriquée à l’ancienne avec des machines mécaniques que le grand-père de Paul-Louis Quirino utilisait déjà. Des machines d’époque qui tous les matins pétrissent, découpent, farcissent avec des recettes inchangées depuis le début.
Co-gérant avec son père Marc, Paul-Louis s’emploie à la production de raviolis, gnocchis, agnolottis ou capellettis qui ont fait leur réputation, auxquels vient s’ajouter la gamme traiteur avec des spécialités niçoises : polenta et saucisses Pérugines, capoun (chou farci) ou poche de veau.
« Très attachés aux recettes niçoises, nous souhaitions ouvrir un restaurant. Quand l’opportunité d’avoir un local juste à côté de la boutique et du laboratoire s’est présentée, on s’est lancé ! »
Ancienne étable, le lieu a conservé une partie de ses murs en pierres apparentes qui donnent notamment tout son charme à la terrasse dans la cour couverte entre l’établissement et la boutique.
L’intérieur ressemble à une longère à la campagne avec un plafond aux poutres apparentes et des espaces plus intimes sur une mezzanine et sous celle-ci dans une fosse, quelques tables devant une cheminée.
La carte volontairement courte met en valeur certains produits phare de la maison. En entrée, les panisses sont nature ou garnis olives ou romarin. On ne peut passer à côté des petits farcis ou de la pissaladière et les poivrons grillés assaisonnés à l’huile d’olive et à l’ail. Simples mais si délicieux !
Chez Quirino, dans les plats à la carte, les pâtes sont reines. Le restaurant veut cependant les proposer avec des recettes créatives évoluant selon les saisons.
Paul-Louis souhaite apporter sa touche de modernité à l’entreprise familiale. Si la boutique vend des sauces maison (pistou ou bolognaise), le restaurant veut aussi sortir de ces sentiers battus.
Les raviolis daube sont certes incontournables mais la belle saison apportera son lot de surprises. Voici des trofies crème de petit pois et lard, des pappardelles confites au citron gingembre et son poulet ou des tagliatelles langouste ou avec ses morilles.
Et pour les amoureux de l’emblématique daube et de la tradition avant tout, la voici accompagnée de ses gnocchis, montée en grade avec un bœuf Black Angus pour un maximum de saveurs.
Et, pour un effet à la fois visuel et gustatif, ne ratez pas le flambage réalisé devant vous des tagliatelles à la truffe dans leur meule de parmesan.
En dessert, retrouvez la fameuse tourte aux blettes sucrée et la tarte aux citrons que les Quirino cultivent dans leur jardin.
Le restaurant propose également un plat du jour avec des pâtes bien sûr qui permettent de révéler le meilleur de chaque ingrédient comme dans les Spaghetti all’Ischitana aux cèpes et courgettes mais également des plats qui changent des habitudes niçoises : filet de cannette rôtie sauce framboise, daurade royale entière au four …
Le petit plus : Retrouvez les produits de la Maison Quirino dans trois autres points de vente, boutique avenue de la Californie, boulevard Garnier et un stand au marché du cours Saleya.
Par Anne Emellina, photos AE