Niché en contrebas de l’Hôtel du Couvent dans une ruelle du Vieux-Nice à qui il emprunte son nom, voici un bistrot au charme d’antan pour les gourmets en quête d’authenticité. Alliant qualité et sincérité, le lieu n’en est pas moins élégant grâce à son offre de bistronomie locale et à sa décoration chinée.
Le Bistrot des Serruriers et l’Hôtel du Couvent à Nice sont étroitement liés : le restauurant fait partie intégrante de l’offre gastronomique du superbe hôtel niché dans un ancien couvent du XVIIe siècle, ouvert il y a deux ans. Mais il possède sa propre identité de bistrot de quartier : chaleureux, convivial et ouvert à tous. C’est une ne table où l’on bénéficie de la qualité et du savoir-faire de l’hôtel avec une même philosophie de cuisine locale et de saison.
La décoration de la salle nous plonge dans l’atmosphère d’un café de village d’autrefois où le temps semble suspendu.
Murs en pierre, meubles chinés, tableaux, luminaires anciens, miroirs patinés … c’est comme si chaque objet avait toujours fait partie du décor.
Les tables en terrasse dans la charmante ruelle des Serruriers sont un refuge hors de l’agitation du Vieux Nice où l’on peut aussi profiter du service en continu pour prendre un café ou un apéritif à proximité de la cathédrale Sainte-Claire et de jardins.
Guidée par le chef Endy Le Page – ex-formateur à l’école hôtelière de Lausanne et fort d’une expérience auprès d’Anne-Sophie Pic au Beau-Rivage – la carte du bistrot propose une sélection courte, simple mais raffinée. Les recettes méridionales mises en avant sont sublimées par les produits du terroir.
Dans une démarche de « la ferme à l’assiette », la cuisine célèbre l’authenticité et le local grâce notamment à la Ferme Notre-Dame, propriété de l’hôtel située à Touët-sur-Var.
Les œufs proviennent de cette ferme biologique ainsi que certains fruits et légumes tandis que d’autres sont cultivés directement dans le potager de l’Hôtel où sont cueillies également les herbes aromatiques. Un circuit on ne peut plus court auquel s’ajoute le pain de la boulangerie maison.
À midi uniquement, l’ardoise « Semainier du Bistrot » présente chaque jour un plat unique : tagliatelles au poivron, lapin aux fèves et oignons, les fameuses Merda de can niçois (gnocchi au vert de blette) ou l’aïoli du vendredi.
Le soir, à la « Carte Bistrot », des plats sans prétention qui changent tous les deux ou trois jours, une cuisine à la fois populaire et soignée. Œufs mayonnaise, pissaladière ou terrine pour des entrées « efficaces et goûteuses », une soupe fraiche betterave, menthe et mélisse ou encore un vitello tonnato, alliance unique entre la douceur du veau et la saveur marine du thon et des anchois.
La carte des vins met à l’honneur 80% de crus nature et 20% biodynamiques aux noms originaux comme Banc public, Sur le Nuage ou Pas de côté.
En plat, il y a toujours une viande, un poisson et une recette végétarienne : sauce moutarde avec la ballotine de volaille à l’estragon, polenta crémeuse aux olives et son filet de bar ou risotto de petit épeautre, citron vert et cébettes. Le concept de bistrot n’enlève rien à l’attention portée au service efficace.
Pour conclure le repas, les desserts allient tradition et gourmandise. Parmi les grands classiques figurent la tarte tropézienne et la mousse au chocolat apportant une note sucrée et réconfortante à l’expérience gustative. Ces plaisirs intemporels reflètent parfaitement l’atmosphère chaleureuse du lieu.
Le petit plus : Un déjeuner prévu le samedi au Bistrot des Serruriers ? Et si vous en profitiez pour vous rendre dans la Cour des Orangers de l’Hôtel du Couvent qui accueille (un samedi matin par mois) un marché de producteurs locaux passionnés qui viennent partager leur amour de la terre et des bons produits.
Par Anne Emellina, photos AE