Plus besoin de s'entraîner pour dire qu'on va manger un gyros. Un quoi? Un sandwich grec enfin ! Sur la désormais tendance Place du pin, on dit qu'on va manger un " Kalos ".
Avant c’était dans la brasserie familiale rue de France que Matthieu et Vincent, deux frères d’origine arménienne, se démenaient pour combler nos ventres vides.
Ils avaient néanmoins depuis quelques temps une envie d’ailleurs : ouvrir un snack comme on en croise régulièrement dans les rues d’Athènes ou d’Istanbul. De la Street food pleine de fraîcheur qui fonctionne pourtant sans congélateur. « On voulait proposer autre chose que le sempiternel salade-tomates-oignons mais plutôt de proposer des sandwiches à base de produits frais, de garnitures faites maison et de viandes préparées comme le faisaient nos grand-mères ». Et comme ils y croyaient dur comme fer, les frangins ont troqué leur restaurant contre un petit local dans ce qui est devenu à Nice the « Place to be ». Une très bonne idée, beaucoup de cran et 4 mois de travaux plus tard, Kalos voit le jour, en juillet 2018 car comme le dit le proverbe arménien « un mur n’est pas construit avec une seule pierre ».
De l’intérieur à la terrasse, l’aménagement minimaliste du lieu garde les codes bleu et blanc de la cantine grecque. Mais contrairement à de nombreux snack à l’hygiène douteuse et au produits congelés, c’est ici propre comme un sou neuf avec des bacs remplis de légumes fraîchement découpés
Une agréable playlist allant de Nina Simone à D.C. Larue accompagne notre voyage dans le bassin méditerranéen. La clientèle est aussi hétéroclite que la musique et composée à 60% d’habitués comme ces lycéens qui descendent spécialement de Cimiez pendant leur pause déjeuner pour venir manger ici.
Ce qu’ils viennent rechercher ? Des bons pains pitas garnis de keftas ou de falafels, de houmous ou de caviar d’aubergine et de tzaziki… Tout ça fait maison bien sûr proposé en sandwiches à emporter ou en assiettes pour un repas sur le pouce que l’on peut accompagner d’un soda grec au citron vert et au concombre (ndrl : conclure par un baklava fait par tonton, jadis un des meilleurs pâtissiers d’Istanbul).
Avec Mathieu en salle et Vincent en cuisine, ils n’ont aujourd’hui pas assez de leurs quatre mains pour répondre à la demande qui va jusqu’à du catering sur les yachts à quai non loin. Si le projet leur tenait fort à cœur, les deux jeunes entrepreneurs ne s’attendaient certainement pas à un tel engouement. L’idée de dupliquer leur concept dans d’autres quartiers leur trotte maintenant dans la tête pour manger vite et bon. « Kalos » ça veut dire « la bonté, la générosité », en voilà un nom bien trouvé.
Le Petit plus : Une terrasse couverte et chauffée pour une pause chaleureuse même en hiver
Par Maureen Berard