Kiosque Tintin, c’est le snack populaire et gourmand que l’on souhaite tous avoir dans notre quartier. Mais c’est bien Place du général de Gaulle, et uniquement là bas, que l’on y vend de divins pans bagnats.
C’est l’histoire d’un kiosque, installé dans le quartier de Libé, qui attire dès le petit matin de nombreux niçois en manque de café. Aussitôt leur petit noir enfilé, il fait grand faim : place au pan bagnat, en version mini ou maxi, pour bien commencer la journée.
Ça c’est l’histoire quotidienne du kiosque Tintin, ou plutôt de toute une famille. En 1990, la mère Tintin et le père Tintin tiennent une petite cabane, en bas des marches de l’ancienne Gare du Sud. Mais la ville décide rapidement de la raser : le tramway doit y être installé. Alors, lorsqu’un local se vend, 3 place du général de Gaulle, le couple n’hésite pas. Le Kiosque Tintin (re)naît. Un nom accrocheur, héritage de l’ancien locataire du local, qui se prénommait Célestin. Comme quoi, nul besoin de chercher bien loin !
Aujourd’hui, c’est Ornella, la fille, qui tient la boutique depuis trois ans, sans jamais perdre son grand sourire rieur. Cette bonne humeur, les clients le lui rendent bien en achetant ses bons petits pains.
Il est vrai que l’on ne peut repartir sans goûter son fameux « pan bagnat » baigné d’huile d’olive (« pas le vrai « nous dit Ornella, mais celui façon Tintin, sans artichauts, ni févettes, n’en déplaisent aux puristes !), agrémenté de thon et de légumes croquants. Il se mange sans faim, mais avec un certain plaisir, et s’emporte facilement, bien emballé dans son joli papier craft.
La pissaladière aux oignons caramélisés laisse, elle aussi, les doigts tout dorés : chez Tintin, l’huile d’olive n’est pas rationnée, mais revendiquée. Un vrai bonheur…
On finit cette pause petit déj’ / déjeuner par une tourte aux blettes au sucre, tout de blanc vêtu. C’est bon et tradi’, bien qu’on soit plus marqué ici par les spécialités salées.
Côté service, rien à redire : ici, on aime les clients et ça se voit ! « La vie c’est le boulot. Pas de week-ends, pas de vacances, mais j’aime ce que je fais, j’aime les gens. Reprendre le kiosque était une évidence ! », nous confie Ornella, panbagnoleuse dans l’âme.
Le Petit Plus : le mini prix du sandwich, pourtant qualitatif !
Par Louise Ballongue
