Quoi ? : Ateliers de DIY autour du tricot et et autres Arts du fil
Quand ? : Agenda des événements sur le site
Combien ? : 20-35 € selon ateliers (matériel fourni)/ réduction adhérents
Des Questions ? : contact@nicewool.fr
Un lien ? : Cliquez-ici

Si on vous avait dit qu’un jour vous deviendriez fan de tricot comme Mamie Janine, l’auriez-vous cru? La faute à NiceWool qui avec ses apéros macramé, crochet ou ses ateliers tricotin transforme l’exercice tue-l’ennui en de joyeuses et créatives battle.

Le tricot a longtemps souffert de l’image de « truc de bonnes femmes désœuvrées » explique Nathalie Predial à l‘origine de NiceWool. Installée depuis 18 mois dans la baie des anges après avoir longtemps travaillé dans le secteur de la laine (pour une marque de kit de tricot mais aussi une filature) elle a décidé de dépoussiérer son image et en démocratiser l’accès.

Deux volets composent cette entreprise de séduction autour de l’art du fil.

Le premier, public, entend montrer la diversité et la richesse à travers des événements itinérants qui ont lieu des établissement partenaires bien connus des niçois (citons par exemple Estelle B. Café Paulette, Badaboom, 21 paysans ou les ateliers partagés). « Il s’agit de montrer aux gens que l’on peut faire des merveilles avec un simple fil, qu’il soit d’origine animal ou végétal ».

Ainsi ont lieu régulièrement des ateliers pour petits et grands, comme autant de parenthèses récréatives, ou les participants se surprennent à créer un bel objet en deux heures. Les goûters ou les apéros sont l’occasion de laisser libre court à son imagination. La maîtresse de cérémonie fournit tout le matériel et guide les participants néophytes en leur proposant des modèles pour inspiration, du plus simple au plus élaborés. « L’art du fil souffre d’une image vieillotte alors que beaucoup d’artisans proposent des choses très contemporaines et poétiques ». Ils n’est qu’à voir les créations de Nathalie ou certains des ses élèves d’un jour pour s’en persuader : tambour brodé, pochette en raphia, suspensions pour plante en macramé, châle en crochet, tissage décoratif ou encore yarnbombing  (une façon de s’approprier l’espace public en habillant le mobilier urbain).

Du grand art qui à l’instar des autres mouvances de créations mis en avant par le Collectif Pièce Marquantes (céramiques, costumes, etc.) donnent du pep’s et une belle visibilité à un artisanat trop confiné dans l’atelier.

La deuxième action de NiceWool est elle de longue haleine. Elle consiste en des projets de médiation culturelle dans les quartiers difficiles, d’accompagnement sociaux dans les hôpitaux (par la tricothérapie par exemple) ou d’actions de sensibilisation des collégiens à une production et une consommation raisonnées dans le secteur textile. « La prise de conscience des jeunes générations est bien là mais elle est encore fragile car récupéré par des multinationales de la mode qui en ont fait du green une tendance très marketing ». Avec des opérations comme le « Tricot Social Club » tous les derniers samedis du mois au Secours Populaire Français (30 rue Bonaparte à Nice), NiceWool est quant à lui loin de cet opportunisme et entend militer sur la durée pour plus d’écoresponsabilité. Faire du fil le plus beau lien intergénérationnel et interculturel, quel beau projet.

(E.F)