Julie Brodsky alias "Blonde" s’inscrit avec son groupe dans le paysage musical niçois en mêlant sonorités pop, rock et folk, teintées de touches éléctro. A la fois mélancolique et percutant, partons à la rencontre de son univers.
Malgré les difficultés rencontrées lorsque l’on compose en français et que la tendance est davantage aux musiques urbaines plus hip-hop, Blonde se fait petit à petit sa place. Fier d’y arriver tout en étant à contre-courant, le groupe composé par Julie, Fred le guitariste et Angèle la choriste s’est constitué en 2019. Fan de pop anglo-saxonne et française, Julie a fait évoluer son style depuis ses débuts dans la musique et les textes qu’elle compose font la part belle aux sentiments, l’amour, le respect, les relations aux autres. Avec ses compagnons de scène aux influences diverses, ils forment un trio où chacun ajoute sa patte aux morceaux. La jeune artiste de 33 ans chante les valeurs qui lui sont chères mais elle ne sombre pas dans la guimauve. Derrière sa blondeur, sa voix feutrée et sa poésie, son univers est décidément rock. Blonde oui, mais pas que … !
Voulez-vous bien tout d’abord nous présenter les membres du groupe ?
Angèle Deboosere que j’ai rencontré en arrivant à Nice est la choriste et une très grande amie. Fred Cuvelier le guitariste, est professeur de guitare et a une certaine expérience de la scène car il a eu la chance de travailler comme guitariste avec différents artistes dont Pascal Obispo. C’est aussi mon compagnon et nous pouvons ainsi composer ensemble.
Comment vous êtes-vous rencontrés ?
Je suis venue à Nice pour mes études de coiffure, j’ai ensuite connu Angèle et nous avons ouvert notre salon dans lequel nous travaillons toujours aujourd’hui. Angèle, Fred et moi fréquentions le milieu de la musique et cette passion commune nous a tellement rapproché que nous avons décidé de former un groupe.
La guitare dont vous jouez aussi et le chant, ce sont des passions depuis l’enfance ?
Pas du tout, j’ai toujours écouté beaucoup de musique mais mon attention était tournée vers le BMX que j’ai pratiqué à haut niveau. Difficile de mener plusieurs activités de front quand on pratique ce sport très physique et technique, prendre des cours et jouer d’un instrument n’était pas envisageable. Et puis, à la vingtaine, j’ai quitté cet univers et son adrénaline et la découverte de la guitare et du chant m’ont apporté d’autres sensations fortes. J’ai commencé par intégrer un groupe avec Angèle où nous reprenions des titres de pop anglo-saxonne et française et en 2019, le groupe Blonde s’est constitué.
Blonde aime toujours les reprises (dans son dernier clip, elle interprète avec brio Smalltown Boy de Bronski Beat) mais très vite, elle a su qu’elle aimait écrire, composer, proposer des arrangements inédits.
Quelle fierté de sortir son premier EP ! Quelles sont vos inspirations ?
En effet, il a pour titre 1 et nous espérons qu’il sera suivi par 2, 3 etc. Dans les morceaux comme Lune, Molotov, L’ego et les couleurs ou On se fout de tout, notre univers pop mélancolique est prégnant, il y a quelque chose de classique, de très harmonieux mais les arrangements ont des influences électro. Je suis inspirée par Zazie, Bashung, Portishead … Fred adore les années 80 et le blues, Angèle aime aussi bien le rockabilly que le métal mais nous nous comprenons et apportons chacun notre pierre à l’édifice. Quant à mon écriture, elle est nourrie de mes expériences, de mes perceptions et de mes croyances en l’amour et en la vie.
En 2021, Blonde s’est produit au Théâtre de Verdure dans le cadre du Nice Music Live et le Musée de la Photo de Nice a convié en mai 2022 le groupe à partager la scène avec le photographe Ossey.
Vous avez participé récemment à un évènement au Musée de la Photo, de quoi s’agissait-il ?
C’était une performance live music et art digital en collaboration avec Le Dôme et Ossey. Le Dôme est un collectif qui permet de mettre en lien des artistes, pour une interaction collaborative en offrant des outils et des moyens. Nous avons travaillé avec Ossey, photographe et artiste digital mystérieux à l’élan, créatif, puissant et intime. Ainsi, nous avons eu la chance de participer à cet happening mêlant arts numériques avec projection de clips scénographiés pour l’occasion et concert pop.
Quels sont vos projets ?
Plusieurs dates de concert sont déjà programmées dont le Festival Les Folies des Lacs le 17 juillet sur les bords du lac de la Colmiane, le 27 en plein air à Isola 2000, le 15 août au Calmos Café à la Croix Valmer ou encore le 20 à Nice à l’Althérax, une petite salle dans l’esprit de l’ancien Volume et les 16 et 17 septembre au Théâtre de L’eau Vive. Nous préparons aussi un nouvel album qui devrait sortir en octobre ou novembre.
Pour finir, quelles sont vos adresses préférées à Nice en dehors des salles de concert ?
Il y en a beaucoup. Au Bar du Coin, on trouve les meilleures pizzas de Nice, d’excellentes pâtes au Metà Metà et on se régale à Le Petit Lascaris, bistrot un brin rétro à la cuisine familiale et généreuse ou chez Acchiardo pour manger niçois. Pour boire un verre, Le Coco Vin dans le Vieux Nice ou à l’Hôtel Windsor dans un cadre idyllique.
Le petit plus : Pour découvrir la musique de Blonde, suivez le lien pour la trouver sur Deezer, Spotify ou Apple Music : www.linksight.me/blondemusique
Propos recueillis par Anne Emellina / Photos Ossey
