Vous le suivez peut-être sur Instagram ou l’avez-vous croisé sur la promenade en train de danser sur son skate. Ruben Chiajese a fait de sa passion son travail. Grâce à une planche à roulettes, il a désormais l’occasion de parcourir le monde et s'adonner à son autre passion : l'image.
Pur niçois, Ruben Chiajese fait partie de ces gens que vous croisez en longboard devant le quai des Etats-Unis. Mais il ne peut être résumé à cela. Il est aussi le fondateur d’une agence de production et se retrouve aussi derrière la caméra. Ruben n’a jamais été professionnel et n’en a jamais eu l’ambition, mais sa passion l’a mené à rider sous les aurores boréales de Norvège et bientôt au Népal. L’ancien skieur est aussi sûr de ses valeurs, n’acceptant pas d’être suivi seulement par des marques ne partageant pas les siennes. Itinéraire d’un passionné de la glisse dans son univers de sensations, de respect des valeurs et d’images fortes.
Comment et quand est née cette passion pour le longboard ?
Je l’ai découvert au lycée avec un ami. Il était venu avec un longboard et me l’a fait essayé durant la pause de midi. J’ai tout de suite aimé. Je me suis ensuite lancé dans le Longboard Downhill, c’est une discipline pratiquée en descente souvent sur des cols de montagne. Mais pour des raisons professionnelles, je me suis plus consacré à une discipline où l’on peut moins se blesser comme le Longboard Cruising et le Longboard Dancing Freestyle qui est plus cool.
Cela fait 5 ans que le skate est devenu ma passion. Une passion que je partage sur mes réseaux à travers des vidéos ou des photos.
Avez-vous songé à devenir professionnel ?
Non, parce que ce n’était pas un but pour moi. L’objectif était de partager ma passion en tant que créateur de contenu et de la faire vivre à travers les réseaux sociaux. Je ne me concentre pas sur la performance en longboard. Il m’a surtout permis de retrouver des sensations de glisse sur terre que j’avais pu avoir par le passé en compétition de ski.
Comment êtes-vous arrivé à être suivi par des marques telles que Faguo ou Insta 360 ?
La vidéo a toujours été ma deuxième passion. Je me suis fait repérer par des marques et notamment Faguo qui est une marque de vêtements. Ils m’ont contacté sur Insta et m’ont repéré notamment pour mes valeurs éthiques. Ils m’ont séduit parce qu’ils partageaient les mêmes valeurs et c’est le plus important pour moi. Pour Insta 360, ils m’ont proposé un partenariat avec une nouvelle caméra. Ce qui permet de me filmer en panorama sans avoir l’aide de quelqu’un.
Je ne fais pas de prospection. Ce sont des marques qui me font confiance. Je n’ai pas de contrats avec eux et pas d’obligations de produire tel nombre de vidéos ou de photos. Finalement, c’est du gagnant-gagnant.
Vous êtes aussi le fondateur d’une agence d’audiovisuell.e Pourquoi avoir voulu créer cela ?
Au début, je faisais des études de concepteur paysagiste. Cela m’a permis d’avoir des compétences en photo. Je me suis dit, j’aime bien la photo la vidéo et en plus, je fais pas mal de sport donc j’ai été voir s’il y avait des agences qui avaient besoin de photos ou de vidéos.
Cela m’a permis de faire mon carnet d’adresses pour en août 2022 créer mon entreprise. Je me suis donné un an pour monter quelque chose de solide. Je voulais faire les choses bien et ne pas gagner 500 € un mois et le suivant 60, il me fallait quelque chose de stable. Aujourd’hui, j’ai un contrat de 20 h dans une boite de communication et à côté, je produis des vidéos pour des clients de tout métier.
Où peut-on retrouver vos créations ?
Principalement sur Instagram. J’ai deux comptes un où je partage mes projets et ma passion au quotidien et un autre où je partage mes productions vidéos. C’est aussi à retrouver sur les comptes de mes clients.
Comment envisagez-vous l’évolution de votre agence ?
J’ai eu la chance de rencontrer ma copine cet été. Elle m’a permis d’avoir une vision plus créative et communicante pour faire évoluer l’agence.
Notre souhait est de monter deux entités qui travaillent ensemble. Une agence de production et une agence de communication digitale et d’influence. On veut faire une influence qui est raisonnée, responsable et éthique, c’est-à-dire travailler uniquement avec des marques qui respectent nos valeurs. Notre projet est de faire un défilé digital pour présenter les marques éthiques que nous allons représenter.
Qu’est-ce que vous diriez à quelqu’un qui comme vous cherche à réaliser son rêve et à en vivre ?
Il ne faut pas baisser les bras, il y a des moments où c’est très dur, où tu te remets en question, où même ton entourage ne te soutient pas. Tu vas forcément perdre du temps, des proches, mais peu importe, il faut toujours continuer à avancer, d’encaisser et surtout avoir les épaules solides.
C’est surtout l’entourage proche qui aide. Il ne faut pas avoir peur des heures de travail et surtout, si tu n’as pas la passion dès le début, abandonne direct. Il ne faut pas tout de suite chercher le profit.
Quelles sont vos prochaines actualités ?
Tout va se passer entre le 3 novembre et le 24 novembre. En fait, je vais rider sur le lac Gokyo au Népal qui est le plus haut du monde. On aimerait rider sur des endroits qui n’ont jamais été faits. On l’a déjà fait en Norvège sous les aurores boréales et là, on sera les premiers à le faire au pied de l’Everest.
Pour finir, quels sont vos spots préférés à Nice ?
J’aime bien sortir le soir sur le cour Saleya, faire un petit restaurant italien au Favola et après sortir dans un bar sur le quai des Etats Unis comme le Movida ou le Waka bar pour prendre un verre ou même travailler. Et ensuite, pour admirer le Sunset, je vais sur le Port de l’Olivette au Cap d’Antibes pour me poser seul ou entre amis.
M.B / Photos M.B et @Ruben Chiajese